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Une infection nosocomiale s'attrappe-t-elle forcément à l'hôpital ?

Une infection nosocomiale s'attrappe-t-elle forcément à l'hôpital ?

Véritable phénomène de société et drame tant médical qu’humain, le cas des maladies nosocomiales est finalement assez peu connu en France. La médecine moderne a apporté des progrès inestimables, mais également certains risques comme ces infections qui touchent chaque année entre 700 000 et un million de personnes en France. Survenant dans les établissements de soins, ces maladies suscitent autant d'inquiétudes que d'interrogations. Entre crainte et confusion, une question demeure : une maladie nosocomiale s’attrape-t-elle forcément à l’hôpital ? 

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Qu’est-ce qu’une maladie nosocomiale ?

Le terme nosocomial provient du mot grec nosokomeone, qui signifie "hôpital". Si l’on s’en tient à la définition purement étymologique, les infections nosocomiales désignent une maladie contractée lors d'une hospitalisation dont le synonyme est infections hospitalières.

Plus précisément, on utilise le terme nosocomial lorsque la maladie n’existait pas chez le patient lors de l’admission à l’hôpital, ni pendant les 48 premières heures à l'hôpital. On considère comme nosocomial tout problème médical survenant dans le mois qui suit l’opération chirurgicale. Dans certains cas comme les poses de prothèses (hanche, genou, etc.), le délai peut être étendu à 6 mois voire un an après la sortie du centre hospitalier. Si elle se contracte généralement à l'hôpital, elle peut très bien ne se manifester qu'après la sortie de l'établissement de soins. C'est le cas par exemple après une chirurgie ambulatoire, c'est-à-dire lorsque le patient est opéré et sort le jour-même.

Les limites de l’infection nosocomiale

Les maladies nosocomiales font peur, d’autant plus qu’elles surviennent dans des univers à priori sécurisés que sont les hôpitaux. Devenues de véritables problèmes de société, elles sont de nos jours à la base de certaines confusions au coeur de la population et du discours médiatique.

En effet, une infection nosocomiale s’attrape systématiquement dans un hôpital ou centre de soins mais toutes les infections se déclarant au cours de l’hospitalisation ne sont pas forcément de ce type. Par exemple une maladie contractée avant d'entrer à l'hôpital et qui s'exprime au cours de l'hospitalisation n'est pas une infection nosocomiale. De même pour une maladie contractée avant l'hôpital et qui s'exprime après la sortie de l'hôpital, même si ces cas sont peu fréquents.

C’est pourquoi les délais d’incubation sont importants (48 heures après la fin des soins). En effet, la question épineuse des maladies transmises dans les hôpitaux a aussi des répercussions financières et de santé publique au point que l'on estime que le taux de décès a doublé chez les patients qui développent une infection nosocomiale. Une question à ne pas prendre à la légère donc…

Bon à savoir

Aujourd'hui problème de santé et de société majeur, les infections nosocomiales font l'objet d'importantes mesures de prévention dans les structures hospitalières. Une partie de ces infections pourraient être évitées par des mesures simples. Celles-ci relèvent avant tout de l'hygiène générale de l'établissement, grâce à un ensemble de protocoles adaptés, qui doivent être appliqués à la fois par les patients, le personnel et les visiteurs : hygiène des mains, port de masques, désinfection et stérilisation du matériel médical, mesures d'isolement en cas de germes contagieux, etc.
 

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