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Quelles méthodes chirurgicales utilise-t-on pour traiter l'incontinence ?

Quelles méthodes chirurgicales utilise-t-on pour traiter l'incontinence ?

Après la méthode simple de la rééducation du périnée et les traitements aux médicaments, la chirurgie constitue un autre recours pour le traitement de l’incontinence. Il existe un traitement chirurgical propre à chaque type d’incontinence. Nous vous présentons ci-dessous les méthodes chirurgicales classiques les plus utilisées. 

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Le bandelette urinaire

Le recours à la bandelette urinaire est sans conteste la méthode chirurgicale de référence pour le traitement de l’incontinence d’effort. Méthode chirurgicale simple, il s’agit d’une mini-chirurgie sous anesthésie locale ou générale, nécessitant entre 24 à 48 heures d’hospitalisation au maximum. L’intervention consiste à introduire par voie vaginale une bandelette synthétique de polypropylène. La bandelette urinaire se présente sous la forme d’un petit bout de tissu auto-agrippant. Elle est placée au-dessous de l’urètre et permet de pallier le dysfonctionnement du système ligamento-musculaire qui assure la fermeture du canal de l’urètre. L’efficacité de cette méthode se chiffre à 80 %. Les patients traités présentent une absence totale et durable de fuite et lors des surveillances post-opératoires, aucune anomalie ou complication n’est constatée.

Le sphincter urinaire artificiel

Si le traitement par la méthode de bandelette urinaire s’avère inefficace, c’est que le patient est sujet à une incontinence d’effort grave par insuffisance sphinctérienne majeure. Concrètement, le sphincter, organe qui contrôle la sortie de l’urine, ne fonctionne plus. Dans ce cas, la solution chirurgicale à adopter est l’implantation d’un sphincter urinaire artificiel, dont le rôle est de reproduire la fonction normale du sphincter urinaire. Grâce à ce système, le patient peut contrôler l’ouverture et la fermeture de l’urètre. L’intervention pour l’implantation du sphincter urinaire artificiel est effectuée sous anesthésie générale ou péridurale. Particulièrement délicate, l’opération nécessite au préalable un examen bactériologique urinaire et un traitement antibiotique. La pose d’une sonde vésicale est également nécessaire pendant 72 heures après l’intervention, pour une hospitalisation durant entre 4 à 5 jours. Une deuxième intervention est requise après 4 à 6 semaines pour l’activation du sphincter et pour expliquer son utilisation au patient. Le recours au sphincter urinaire artificiel permet d’obtenir de bons résultats avec 90 % d’efficacité environ.

Les ballons ACT

Dans la même lignée que les bandelettes ou le sphincter artificiel, le ballon ACT (Adjustable Continence Therapy) est utilisé dans le traitement de l’incontinence d’effort chez la femme. La méthode consiste à disposer de part et d’autre du col de la vessie, des ballons de silicone qui ont pour but d’obstruer partiellement ce col et ainsi, comprimer l’urètre et diminuer les fuites urinaires. Cette technique est peu invasive car il s’agit d’une petite intervention sous anesthésie locale. Elle consiste à faire de petites incisions pour mettre en place les ballons sur les grandes lèvres. Comme leur nom l’indique, ces ballons munis de valves sont ajustables, donc le degré d’obstruction du col de la vessie peut être contrôlé. Le plus de cette méthode est qu’elle est réversible, on peut retirer les ballons si il est nécessaire de le faire, en cas d’inefficacité par exemple. Les résultats obtenus avec cette méthode sont aussi assez satisfaisants. D’habitude, les urologues préconisent cette méthode avant de passer au sphincter le cas échéant. 

Le pacemaker vésical ou neuromodulation

Cette méthode chirurgicale consiste à implanter chez le patient un pacemaker dans le but de pouvoir contrôler sa vessie. Le système est composé d’une électrode fixée à l’os du sacrum et reliée à une source de décharges électriques. Il consiste à envoyer au nerf sacré des décharges électriques qui vont agir sur les nerfs contrôlant la vessie. Autrement dit, ces décharges vont se substituer aux messages nerveux commandant la vessie. Cette intervention s’effectue sous anesthésie générale.
Il est à noter que la méthode de pacemaker vésical n’est, la plupart du temps, pas utilisé en premier lieu par les patients. Les chirurgiens n’y ont recours qu’en cas d’inefficacité ou d’intolérance aux autres traitements thérapeutiques.

chirurgie incontinence urinaire

Bon à savoir

Il existe un large panel de procédés chirurgicaux pour le traitement de l’incontinence. À chaque cas correspond une méthode bien définie. Les examens pré-opératoires et post-opératoires ne sont pas à négliger pour bien s’assurer de  l’efficacité de la technique choisie. 

Auteur : Sphère-Santé, portail de l'incontinence

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