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Le congrès ADOT comme si vous y étiez !

Rédigé par , le 14 March 2014 à 17h55

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Le consentement présumé et le don du vivant

La carte de donneur ADOTLe samedi 1er mars à eu lieu le 2ème séminaire des présidents des ADOT organisé par la Fédération France ADOT. L’objectif de ce séminaire était de rassembler les ADOT départementales afin d’entendre les souhaits de chacun sur l’évolution de la Fédération et son adaptation à un environnement en constante évolution. Deux thématiques ont bénéficié d’une attention toute particulière, la question du consentement présumé et celle du don du vivant. Elles ont toutes les deux été fait l’objet de jeux de rôle pour faire émerger des idées nouvelles sur le sujet. La rédaction d’Allo-Médecins était présente à ce séminaire (et aux jeux !).

La journée a commencée avec la présentation de chacun des présidents et le discours de bienvenue de la présidente de la Fédération, Marie Claire Paulet.
« Depuis 45 ans, malgré les difficultés ou les incompréhensions, France ADOT a toujours été en pointe dans l’information sur le don d’organe et de moelle osseuse auprès du public. Nous avons bâti une histoire, mis en œuvre un savoir-faire, exprimé avant tout un savoir être… Mais le paysage associatif change, il faut donc s’adapter » explique-t-elle. Et de rajouter : « Faisons d’avantage et faisons mieux, avec toujours cette idée : agissons pour le don de vie ». Voilà qui devrait conforter les membres présents dans leur action.

Ce séminaire était l’occasion pour la Fédération de parler de la formation des ADOT et de la difficulté pour certains bénévoles d’être « confrontés » au refus de don des personnes rencontrées lors des missions de sensibilisation. Par ailleurs, la question du renouvellement des bénévoles a marqué le séminaire. Beaucoup de présidents d’ADOT sont présent depuis longtemps. Motivés et dévoués à leur cause, ils souhaiteraient voir plus de jeunes venir frapper à la porte de leurs associations pour qu’un relais générationnel s’établisse.

Un film de sensibilisation marquant : La vie en face

Affiche du film "La vie en face".La seconde partie de la matinée a été l’occasion de présenter le film La vie en face réalisé par SCOPIC en octobre 2013. Le constat qui a été partagé entre les réalisateurs et un bon nombre de bénévoles est que les gens sont généralement informés sur le don d’organe, mais qu’ils deviennent bien plus frileux quand il s’agit de devenir actif. L’objectif de ce film a donc été de redonner de la motivation aux bénévoles, mais aussi d’inciter le public à rejoindre le réseau ADOT des bénévoles. Vous pouvez trouver le film ici.

Le consentement présumé : c'est mieux en se mettant dans la peau des personnages

La dernière partie de la matinée a été consacrée à un jeu de rôle mis en place pour parler de la question du consentement présumé. Le but était de faire émerger les idées d’une situation particulière : la rencontre de six personnages lors d’un diner.

Un médecin (qui s’attache au soin des malades et aux progrès médicaux), un juriste (qui s’en tient à la loi), un humaniste (qui prend la dimension spirituelle que peut avoir le don d’organe), un bénévole de France ADOT (qui souhaite tout mettre en place pour favoriser le don), un psychologue (qui voudrait professionnaliser le contact avec les familles) et enfin deux amis (le premier ayant récemment perdu un membre de sa famille, a refusé le prélèvement, le second a pour sa part, reçu un organe quelques années auparavant).

Après 30 minutes de débat entre les personnages (interprété par les membres des ADOTS), plusieurs idées ont été relevées :

- Les directives anticipées - qui ont secouées le débat sur la fin de vie – pourraient être un moyen de dire si on accepte ou pas d’être donneur au moment de sa mort.

- Malgré le fait d’avoir une carte de donneur, au moment du décès, la famille peut s’opposer au prélèvement. Pourquoi la carte n’officialise-t-elle pas le souhait de procéder à un don d’organe.

- Si la loi prévoit un registre des refus pour toutes personnes ne souhaitant pas être prélevées, il n’y a pas de fichier national des donneurs (comme ça se fait par exemple en Allemagne). La mise en place d’un tel fichier pourrait simplifier les démarches, notamment dans la recherche d’organe (cela pourrait limiter la recherche à l’international).

L’après-midi a été consacrée à la question du don du vivant et sur la possibilité d’y voir plus qu’une simple alternative. Pourquoi ne pas offrir la possibilité aux personnes aptes de donner un rein ?

France ADOT est en tout cas une association qui réunit des passionnés, lancée dans un combat peu aisé, mais qui continue depuis 40 ans à améliorer le don d’organe, notamment grâce à leurs campagnes publicitaires chocs.

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L'auteur
Anthony Laforce

Anthony Laforce

Rédacteur en chef

Bio

Anthony Laforce est le créateur du journal d'actualités santé d'Allo-Médecins et son rédacteur en chef actuel. Voir plus

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