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Un pavillon cardiaque au Cambodge

Rédigé par , le 22 January 2015 à 18h11

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À Phnom Penh, nous visitons le « Pavillon des enfants », une clinique cardiaque pédiatrique mise en place par La Chaîne de l’Espoir. Le docteur Sok, cardiologue et directeur du centre, nous y reçoit.

Pavillon des enfants, Phnom Penh, Cambodge - Les enfants étudient jusque dans leurs lits, le temps de convalescence n'en passe que plus vite Crédit : Antoine Prenaud

Ici, plus de trente enfants sont auscultés chaque jour. Ils viennent, pour la plupart, des régions pauvres et sont envoyés par les hôpitaux du pays dans lesquels les parents se sont souvent rendus pour une première consultation. En effet, au Cambodge, la médecine est encore en plein développement et, pour l’instant, aucune structure locale ne peut prendre en charge les problèmes cardiaques lorsqu’ils se déclarent chez les tout petits.

C’est pour palier ce problème que La Chaîne de l’Espoir a ouvert en 2003 le « Pavillon des enfants ». Si une bonne partie du personnel a été formé en France – à l’hôpital Necker – l’équipe est aujourd’hui complètement autonome et constituée à 100 % de cambodgiens.

Pour être pris en charge, les enfants doivent respecter trois critères de sélection : avoir moins de 18 ans, être issus de milieux défavorisés, et souffrir d’une pathologie cardiaque. Les autres infections ne sont pas traitées.

Deux types de pathologies sont souvent identifiées chez les petits patients : les maladies ou malformations congénitales (enfants bleus, trous au cœur, rétrécicement de l’aorte), et les infections dues aux mauvaises conditions de vie.

Si les cas y sont détectés, aucun enfant n’est pour autant opéré au pavillon. L’équipe du docteur Sok détermine conjointement avec La Chaîne de l’Espoir l’urgence des situations. Puis, lorsque la date de l’opération est arrêtée, l’enfant intègre le pavillon quelques jours auparavant pour se stabiliser. Il y retourne par la suite pour sa convalescence.

Pavillon des enfants, Phnom Penh, Cambodge - L'école à l'hôpital, une priorité pour La Chaîne de l'Espoir dont tous les patients opérés du c?ur sont confiés aux bons soins de l'institutrice du Pavillon Crédit : Antoine Prenaud

Les opérations ont lieu à l’hôpital Calmette, situé à seulement quelques mètres du pavillon des enfants. Pour les enfants de moins de 8 kilos – les dispositifs cambodgiens n’étant pas suffisamment efficaces – deux missions sont organisées par an à l’hôpial Vien Tim au Vietnam. Créé au début des années 1990, sous l’impulsion du professeur Carpentier, les équipes qui y opèrent sont parmi les mieux formées d’Asie du Sud-Est. Le docteur Sok en profite d’ailleurs pour envoyer une partie du personnel soignant en formation.

Au Pavillon des enfants, les petits patients sont pris en charge à 100 % par La Chaîne de l’Espoir. Les familles n’ont donc pas à dépenser les 3000 à 6000 euros que coûte une telle opération – elles n’en n’ont de toute façon pas les moyens – mais elles ne payent pas non plus les médicaments. Elles ont par ailleurs, la possibilité de rester au Pavillon pendant la convalescence de leurs enfants.

Pendant toute la durée de celle-ci, l’enfant a le droit à un suivi très complet. Il est nourri 3 fois par jour – ce qui est rare pour ces enfants souvent en état de sous-nutrition – une équipe médicale est présente 24 heures sur 24, mais il peut également bénéficier des bons soins d’une institutrice. Les enfants repartent d’ailleurs chez eux avec un cartable et des manuels scolaires. Ce qui leur permet de pouvoir continuer à étudier une fois rentrés dans leurs villages, dont les écoles sont souvent bien loin.

350 enfants sont soignés chaque année grâce à La Chaîne de l’Espoir, ce qui est – au vu des conditions médicales du pays – une véritable victoire. Seule ombre au tableau : la liste d’attente est longue de 1500 petits patients. Au moment où nous le quittons, le docteur Sok nous fait part du rêve qui l’anime depuis quelques années : étendre encore plus loin l’action de La Chaîne de l’Espoir en ouvrant des centres similaires un peu partout dans le pays.

Pour en savoir plus, retrouvez notre vidéo : http://leverderideau.voyage/chaine-de-solidarite-7-au-pavillon-des-enfants-a-phnom-penh/

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Après plus de quatre mois sur les routes et tout autant qui nous attendent encore, notre constat est sans appel : l’éducation est le meilleur moyen d’entériner la pauvreté. Encore faut-il être en mesure de pouvoir se rendre à l’école. La santé est le socle qui permet de construire l’avenir de la planète. L’un ne va pas sans l’autre.

Antoine étant journaliste et Charlotte communicante de formation, nous relations chacune de nos rencontres sur notre blog, à travers des articles et des reportages vidéo. Pour en savoir plus, venez nous rendre visite sur http://leverderideau.voyage

Charlotte Chenevier et Antoine Prenaud

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Pour en savoir plus sur La Chaîne de l’Espoir : http://www.chainedelespoir.org

Pour parrainer un enfant : http://www.chainedelespoir.org/action-education/parrainer-un-enfant/

Pour faire un don : http://www.chainedelespoir.org/comment-nous-aider/faire-un-don-maintenant/

Vous êtes médecins et vous voulez vous investir, contactez mjacob@chainedelespoir.org

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L'auteur
Anthony Laforce

Anthony Laforce

Rédacteur en chef

Bio

Anthony Laforce est le créateur du journal d'actualités santé d'Allo-Médecins et son rédacteur en chef actuel. Voir plus

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