Comment mieux accompagner les salariés ?

Un certain nombre de textes de loi existent pour encadrer la santé au travail et la prévention qui l’entoure. Néanmoins, quelques valeurs sont primordiales et doivent être intégrées pour qu’une politique de prévention des risques soit efficace.

La mise en application des règles de sécurité nécessite un engagement de tous et doit donc émaner d’un dialogue entre l’employeur, les salariés et les instances représentatives du personnel.

À ce titre, l’encadrement du personnel, et de manière générale le management, doit se faire dans le respect et l’intégrité de la personne. La transparence est l’un des points essentiels de ce processus : l’employeur doit être exemplaire dans sa démarche de prévention, il doit ainsi prendre en compte les conditions réelles dans lesquelles s’exerce l’activité  et les objectifs en termes de sécurité et de santé au travail doivent eux aussi être clairs.

Quelques principes généraux sont à prendre en compte pour la prévention

Le premier réflexe, simple et basique, est d’éviter d’être exposé aux risques et donc de s’équiper en conséquence. C’est le cas par exemple des cuisiniers qui doivent adapter leur tenue aux conditions particulières de leur travail. Il est ensuite important d'évaluer les risques qui ne peuvent pas être évités (nécessité du métier, nature, importance, etc…) mais également d'adapter le travail à l’Homme en combattant le risque à la source, notamment dès la conception des lieux de travail.

L’évolution des techniques est un facteur clé dans la prévention, à la fois en terme de risque et de solution. Remplacer ce qui est dangereux par ce qui l’est moins ou par ce qui ne l’est pas - c’est-à-dire éviter l’utilisation de procédés ou de produits dangereux lorsqu’un même résultat peut être obtenu avec une méthode présentant des dangers moindres - est essentiel pour réaliser une bonne prévention. L'employeur doit planifier cette dernière au niveau technique et organisationnel, dans l’environnement de travail et dans la relation professionnelle.
Il doit par ailleurs prendre en priorité des mesures de protection collective, la protection individuelle venant en complément. Les salariés doivent être clairement informés et recevoir les bonnes instructions.

La déclaration de maladie professionnelle 

En cas de complications dues à un état de travail, c’est au salarié de faire une déclaration de maladie professionnelle, il s’agit d’une démarche individuelle et personnelle. « Un médecin du travail ne donne pas d’arrêt de travail. Tout au plus, il peut déclarer une personne inapte temporaire », explique Marie Thérèse Giorgio. Le salarié doit donc faire constater sa pathologie chez son médecin traitant ou chez un spécialiste. Le médecin doit remplir un certificat où sont décrites précisément les lésions, les pathologies constatées et sur quel tableau doit être reconnue la maladie.

« Le salarié qui dit être victime d’une maladie liée au travail va faire une déclaration accompagnée du certificat du médecin et enverra le tout à la caisse de sécurité sociale dont il dépend » poursuit Mme Giorgio. Dès lors, le médecin conseil peut statuer, au vu du dossier, si oui ou non la pathologie est due à une exposition professionnelle.
Pour être sûr de voir sa déclaration validée, il faut que la maladie soit reconnue dans un tableau répertoriant les maladies professionnelles. Néanmoins, « il y a quand même des dispositifs pour essayer de la faire prendre en charge si elle répond à certains critères » précise Mme Giorgio.