68 médicaments "plus dangereux qu'utiles" selon Prescrire

Selon la revue médicale indépendante Prescrire, 68 médicaments ont été désignés comme plus nocifs pour la santé que bénéfiques. Une révélation qui devrait pousser les organismes responsables de la Santé en France et même en Europe à revoir leurs critères d’évaluation.

Une liste de médicaments assassine pour certains laboratoires

La revue médicale indépendante Prescrire, comme tous les ans, met à jour sa liste des médicaments « plus dangereux qu’utiles ». Sur les études qui ont été menées entre les années 2010 et 2013, pas moins de 68 traitements « dont la balance bénéfices-risques est défavorable dans toutes les situations cliniques pour lesquels ils sont autorisés », ont été mis sur la sellette.

Parmi ces médicaments, certains, comme le ranélate de strontium vendu sous le nom de Protelos par le laboratoire Servier, présentent des risques « disproportionnés par rapport aux bénéfices qu’ils apportent ». Du reste, celui-ci vient d’être recommandé à la suspension par l’Agence européenne du médicament (EMA). Utilisé dans le traitement de l’ostéoporose, il peut aussi amener des troubles neurologiques et cardiovasculaires graves, allant parfois jusqu'au décès, pour les patients qui l’utilisent en traitement.

Certains médicaments sont facilement remplaçables par d'autres

La revue dissuade également la prise de dompéridone (Molitium du laboratoire Jassen-Cilag). Prévu pour les reflux gastro-oesophagiens, Prescrire explique qu’il existe d’autres médicaments, nettement moins dangereux, remplissant la même fonction.

La quinine, au travers des médicaments Hexaquine et Quinine vitamine C Grand du laboratoire Gomenol et Okimus du laboratoire Biocodex, est également déconseillée. Prescrite pour traiter les crampes, elle présente des risques de réactions allergiques graves ou de troubles hématologiques pouvant avoir des répercutions irréversibles sur l’organisme et parfois même provoquer la mort.

Prescrire affiche le même constat pour l’Izilox du laboratoire Bayer. Cet antibiotique aussi connu sous le nom de moxifloxacine, n’est « pas plus efficace que d’autres ». Néanmoins sa consommation peut entrainer des syndromes de Lyell, une atteinte brutale et grave de la peau, potentiellement mortelle et des hépatites graves.

Une pillule d'or non decernée

Les traitements contre la maladie d’Alzheimer, nouvellement arrivés sur le marché, sont aussi la cible du magazine. Celui-ci décrit « une efficacité minime et transitoire » et des risques d’effets indésirables quand ils sont associés à d’autres médicaments. « L’année 2013 est une année de plus sans progrès important apporté par de nouveaux médicaments » a-t-il précisé. La revue, sensée remettre sa « Pilule d’or » au médicament de l’année, a dû y renoncer pour la sixième année consécutive.

Il en est de même pour la catégorie « Tableau d’honneur 2013 ». Vide pour la troisième année d’affilée, celui-ci est sensé distinguer les médicaments constituant « un progrès net pour certains patients par rapport aux moyens thérapeutiques déjà disponibles, avec certaines limites ».

La revue qui, par la même occasion, présente un « Palmarès », n’a retenu que le Nimerix du laboratoire GSK, un vaccin contre la méningite des types A, C, W135 et Y. Destiné aux enfants de 1 à 2 ans voyageant en zone d’épidémie, ce vaccin « a contribué à améliorer la prévention chez certains nourrissons » explique Bruno Toussaint, directeur de la rédaction de Prescrire.

Une année maigre somme toutes, qui devrait pousser les organismes responsables de la Santé en France et même en Europe à revoir leurs critères d’évaluation.

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Voici la liste des 68 médicaments "plus dangereux qu'utiles" donnée par Prescrire :

Cancérologie
Catumaxomab (Removab ®),
panitumumab (Vectibix ®),
Fluorouracil (Fluorouracil ®, Teva® ou autre)
Trabectédine (Yondelis®),
Vandétanib (Caprelsa®),
La vinflunine (Javlor®)

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Cardiologie
L’aliskirène (Rasilez®),
Le fénofibrate (Lipanthyl® ou autre),
Le bézafibrate (Befizal®),
Ciprofibrate (Lipanor® ou autre),
Le gemfibrozil (Lipur®),
L’ivabradine (Procoralan®),
Nicorandil (Adancor® ou autre),
La trimétazidine (Vastarel® ou autre)

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Dermatologie
Le tacrolimus dermique (Protopic®),
La méquitazine (Primalan®),
La prométhazine injectable (Phénergan®)

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Diabétologie - nutrition
Linagliptine (Trajenta®),
Metformine ( Jentadueto®,Xelevia®),
Saxagliptine( Onglyza®)
Metformine ( Komboglyze®),
Sitagliptine( Januvia®, Janumet®, Velmetia®),
Vildagliptine (Galvus®, et associée),
La metformine  (Eucreas® ),
L’orlistat (Xenical®)

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Douleur -Rhumatologie
Ibuprofène (Brufen®),
Le naproxène (Naprosyne® ou autre),
Célécoxib (Celebrex®),
L’étoricoxib (Arcoxia®) et
Le parécoxib (Dynastat®),
La floctafénine (Idarac®),
Le kétoprofène en gel (Ketum® gel ou autre),
Le piroxicam (Feldène® ou autre)

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Ostéoporose
Dénosumab (Prolia®),
Le strontium ranélate (Protelos®)

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Arthrose
La diacéréine (Art 50® ou autre),
La glucosamine (Voltaflex® ou autre),
Méthocarbamol (Lumirelax®),
Le thiocolchicoside (Coltramyl® ou autre),
La quinine (Hexaquine®, Okimus®,Quinine vitamine C Grand®),
Salicylate de dipropylène glycol (Cortisal®)

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Gastro-entérologie

La dompéridone (Motilium® ou autre),
Le dropéridol (Droleptan®),
Le prucalopride (Resolor®)

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Gynécologie endocrinologie
La tibolone (Livial®)

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Hématologie
Le fer dextran (Ferrisat®),
La tolcapone (Tasmar®)

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Infectiologie
La moxifloxacine (Izilox®),
La télithromycine (Ketek®)

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Neurologie
Le donépézil (Aricept® ou autre)
Galantamine (Reminyl® ou autre)
rRvastigmine (Exelon® ou autre
La mémantine (Ebixa® ou autre)
La flunarizine (Sibelium®)
L'oxétorone (Nocertone®)

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Pneumologie- ORL
L’omalizumab (Xolair®),
La pirfénidone (Esbriet®)
Le tixocortol (associé avec la chlor -hexidine dans Thiovalone®)

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Psychiatrie et dépendances
L’agomélatine (Valdoxan®)
La duloxétine (Cymbalta®)
Le milnacipran (Ixel® ou autre)
La venlafaxine (Effexor® LP ou autre)
La tianeptine (Stablon®)
L’asénapine (Sycrest®)
La dapoxétine (Priligy®)
L’étifoxine (Stresam®)
La bupropione (Zyban®),
La varénicline (Champix®)