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Calvitie : vers la commercialisation d’un traitement efficace

Rédigé par , le 19 August 2014 à 17h29

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C'est l'une des pires ennemies de la gente masculine. Touchant environ 1 homme sur 3 à 30 ans, et 1 homme sur 2 à 50 ans, la calvitie n’offrait jusqu’alors aucune solution médicale totalement efficace. Jusqu’à ce que différentes équipes américaines ouvrent la voie à de nouvelles perspectives thérapeutiques, et annoncent la commercialisation prochaine d’un traitement prometteur... 

L’alopécie : de quoi s’agit-il ?

Une chute de cheveux est considérée comme pathologique lorsqu'une personne perd plus de 100 cheveux par jour. L’accélération de la chute de cheveux et/ou de poils est désignée sous le terme d’alopécie. Cette dernière existe sous plusieurs formes dont certaines peuvent mener à une calvitie. La plus fréquente (l’alopécie androgénétique) est due à un excès d’hormones mâles et est héréditaire. Elle se manifeste par une perte graduelle des cheveux et touche plus souvent les hommes que chez les femmes.

Il existe une autre forme d’alopécie (l’alopécie areata) qui a une origine auto-immune : le système immunitaire (qui détruit normalement tout ce qui est étranger à l’organisme) connait une hyperactivité et attaque les propres cellules du patient. Dans le cas de l’alopécie areata, ces cellules, se sont celles qui sont à la base des follicules pileux, une structure dans laquelle le poil prend naissance. Les cheveux cessent alors de croître et finissent par tomber par plaques, menant à terme à une calvitie. L’alopécie areata peut atteindre toute la tête (on parle alors d'alopécie totalis) ou l’ensemble du corps (on parle d’alopécie universalis).

Vers différentes stratégies thérapeutiques

Alors qu’il n’existe à ce jour aucun traitement connu capable de restaurer totalement la croissance des cheveux des patients atteints d’alopécie, plusieurs équipes en France et aux Etats-Unis publient depuis peu des travaux prometteurs décrivant différentes stratégies thérapeutiques.

En juin dernier, une équipe de l’Université de Yale publiait des résultats encourageants concernant le traitement de l’alopécie universalis : les chercheurs avaient réussi à faire repousser l'intégralité de la pilosité d’un patient qui ne présentait jusqu’alors aucun poil  ni cheveu sur l'ensemble de son corps.

Un nouvel espoir apporté par l’Université Columbia

Aujourd’hui, c’est une équipe de l’Université Columbia qui publie ses travaux dans la revue Nature Medicine. Elle ouvre quant à elle la voie à de nouvelles perspectives thérapeutiques concernant l’alopécie areata.

L’équipe est parvenue à identifier les cellules immunitaires responsables de la destruction des follicules pileux, chez la souris. L’étude des différentes voies clés impliquées dans ce processus leur a permis d’identifier les cibles potentielles d’un traitement thérapeutique.

Deux médicaments, déjà utilisés dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde, se sont avérés efficaces pour bloquer ces voies immunitaires et ainsi stopper la destruction des follicules pileux.

Après 12 semaines de traitement, les souris présentant une forme sévère d’alopécie, ont retrouvé l’intégralité de leur pelage, et l’effet a même perduré plusieurs mois après l’arrêt du traitement.

Un petit essai clinique sur 3 patients, approuvé par la FDA

Le traitement a alors été testé sur 3 patients, et après 4 à 5 mois de traitement, les chercheurs sont parvenus à restaurer la croissance de leurs cheveux. Ce petit essai clinique a déjà été approuvé par la FDA (Food and Drug Administration), l’agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux. Si son innocuité et son efficacité sont validées, ce traitement pourrait très vite être commercialisé aux Etats-Unis.

En attendant, sachez qu'il existe des techniques alternatives dites "douces" permettant une régénérescence du cuir chevelu, comme la mésothérapie...

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L'auteur
Marie Penavayre

Marie Penavayre

Rédactrice

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