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Somnolence au volant, la mort au tournant

Rédigé par , le 27 March 2014 à 08h35

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9% des actifs se sont déjà endormis au volant au cours de l'année passée.

9% des actifs se sont déjà endormis au volant au cours de l'année passée.

75% des actifs prennent la voiture pour le trajet entre le foyer et le lieu de travail. Près d'une personne sur dix dans ce cas connait des épisodes de somnolence au volant. L'Institut national du  sommeil et de la vigilance compte sur la "Journée du Sommeil" qui aura lieu samedi, pour avertir la population des dangers liés aux troubles du sommeil.

Auto, boulot, dodo

Samedi prochain aura lieu la 14ème « Journée du Sommeil » en France qui aura pour thématique « Sommeil et Transport ». C’est l’occasion pour l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (InsV) en collaboration avec la MGEN, de publier une étude sur les habitudes de sommeil de ceux qui travaillent et l’influence qu’elles peuvent avoir sur leurs comportements. Les résultats sont pour le moins surprenants, un conducteur sur dix s’est déjà endormi alors qu’il allait au travail. Près de 25% souffriraient par ailleurs de somnolences. L’enquête a été effectuée auprès d’un millier de personnes de 18 ans et plus issues de tous les milieux socio-professionnels.

Damien Léger, directeur de l’Institut du Sommeil explique qu’il ne faut pas confondre fatigue et somnolence : " alors que la fatigue désigne un état au cours duquel le corps est beaucoup sollicité, la somnolence et une tendance à s’endormir, par exemple lors d’une situation monotone ". Cette dernière est mesurée grâce à l’échelle d’Epworth. Graduée de un à dix, cette échelle permet de mesurer la somnolence diurne, dix étant le seuil critique ou cette dernière devient pathologique. Près d’un actif sur quatre aurait déjà passé ce seuil.

La privation de sommeil, avant même qu’elle s’installe dans la durée, peut avoir des conséquences sur la santé. Alors que 62% des actifs en France parviennent à dormir entre 7 et 8 heures par jour en semaine, la moyenne nationale est de 6 heures et 55 minutes. Si la moyenne nationale est jugée basse par l’InsV, près d’un actif sur trois souffre de troubles du sommeil amenant à dormir moins de 6 heures par nuit. Les micros assoupissements sur le trajet entre le foyer et le travail résultent en grande partie de ces nuits trop courtes.

Les jeunes, premières victimes

La somnolence au volant est souvent à l'origine d'accident sur la routeLa tentation de rattraper ce sommeil par une grasse matinée le weekend pousse beaucoup de gens à dormir une ou deux heures en plus le weekend. Cette pratique ne permet pas cependant de palier aux problèmes liés à la fatigue. La sieste hebdomadaire (qui concerne seulement 32% des personnes interrogées) qui environne les 45 minutes ne serait pas suffisante non plus. À ce titre, ceux qui font la sieste sont généralement ceux qui disent souffrir le plus souvent de somnolence.

Les premiers concernés par ces états de somnolence sont les jeunes de 18-24 ans, 18% d’entre eux ont dit s’être déjà endormi au volant. De manière générale, près de 17% de la population active – soit un peu moins d’un individu sur cinq – reconnait avoir somnolé au moins une fois dans le mois sur le chemin du travail ou sur le retour. Pour ne rien arranger, 9% reconnait s’être totalement endormi au volant au moins une fois dans l’année, 7% d’entre eux ont même eu un accident « mineur, sans dommages matériels ou corporels ». Alors que 77% des français prennent la voiture pour se rendre au travail, l’InsV compte bien réveiller les esprits samedi.

Pour en savoir plus sur cette journée, c'est  ici.

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L'auteur
Alexis Van Wittenberghe

Bio

Alexis Van Wittenberghe est un jeune journaliste qui étudie à l'ISFJ qui s'est spécialisé dans l'actualité de la recherche médicale.Voir plus

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