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L’OMS entre en guerre contre les morsures de serpents

Rédigé par , le 24 May 2019 à 12h40

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Plan mondial de lutte contre les morsures de serpents

Plan mondial de lutte contre les morsures de serpents

Bien qu’il n’existe pas de statistiques exactes, les morsures de serpents concerneraient chaque année 5,4 millions de personnes, dont 2,7 millions de cas d’envenimement. Elles sont la cause de 81 000 à 138 000 décès, d’après l’Organisation Mondiale de la Santé. En plus, beaucoup de survivants conservent des handicaps lourds.

Un problème de santé publique négligé

Les morsures de serpents venimeux constituent un fléau oublié qui continue d’empoisonner de nombreux pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. Dans la grande majorité des cas, les victimes sont des enfants, des femmes et des agriculteurs dans les communautés rurales pauvres. Ces pays à revenu faible ou intermédiaire ne disposent pas de ressources médicales suffisantes et d’un système de santé structuré.

Les morsures de serpents venimeux entrainent des urgences médicales. Selon la nature et la toxicité du venin, elles sont susceptibles de causer des lésions tissulaires locales graves, des troubles sanguins à l’origine d’hémorragies fatales, une paralysie et un arrêt de la respiration, etc. Les conséquences sont toujours plus sévères chez les enfants à cause de leur faible masse corporelle.

Pourtant, les sérums antivenimeux sont un traitement efficace. Généraliser leur disponibilité permettrait de prévenir la plupart des décès et des séquelles. Malheureusement, les morsures de serpents figurent parmi les « maladies des pauvres ». Depuis les années 1980, beaucoup de laboratoires pharmaceutiques ont abandonné la production d’anti-venins, ce qui provoque de graves pénuries.

Pour une réduction de 50 % des décès d’ici 2030

En 2017, l’OMS a classé les morsures de serpents comme « maladie tropicale négligée ». Elle vient de dévoiler un plan de lutte qui recommande la fabrication d’anti-venins de qualité et la hausse de la production. L’objectif est de diviser par deux le nombre de morts et de handicaps provoqués par les morsures de serpents d’ici 2030.

Concrètement, l’agence sanitaire de l’ONU demande une augmentation de 25 % du nombre de fabricants d’anti-venins pour la prochaine décennie. En parallèle, elle prévoit la mise en place d’un projet pilote pour la création d’une réserve mondiale d’anti-venins. En l’absence d’une refonte du marché et d’un contrôle strict, l’OMS craint une urgence de santé publique imminente.

Ce plan pour réduire de moitié les conséquences des morsures a été salué par Médecins Sans Frontières. Pour cette ONG, la lutte contre cette calamité doit être une priorité, car celle-ci tue plus de personnes que n’importe quelle autre maladie tropicale négligée. Le défi est de taille. Rares sont les pays capables de produire des sérums anti-venins de qualité.

Sources : Sciences et Avenir

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