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Un essai clinique « sauvage » découvert dans une abbaye

Rédigé par , le 23 September 2019 à 11h41

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Un essai clinique "illégal",  pour traiter des maladies telles qu'Alzheimer ou Parkinson, vient d'être arrêté.

Un essai clinique "illégal", pour traiter des maladies telles qu'Alzheimer ou Parkinson, vient d'être arrêté.

Connu du public et contesté par la communauté médicale pour ses positions anti-vaccin, le Pr Henri Joyeux est impliqué dans un essai clinique « sauvage » mené « illégalement » dans une abbaye près de Poitiers. Cet essai clinique non-autorisé a été réalisé au niveau d’une structure appelée Fonds Josefa.

Des molécules pour le traitement de maladies neurologiques

L’essai clinique « sauvage » découvert dans l’abbaye Sainte-Croix, fondée en 552 par Sainte Radegonde, la reine des Francs, a réuni pas moins de 350 individus. Ces derniers souffrent de la maladie d’Alzheimer, de la maladie de Parkinson, de troubles du sommeil, etc. Néanmoins, l’ANSM ou Agence nationale de sécurité du médicament, soupçonne que des sujets sains y ont participé.

Selon Bernard Celli, directeur de l’Inspection à l’ANSM, la découverte d’essai clinique de ce genre est rare, en particulier quand il est de cette envergure. Le 19 septembre dernier, la police sanitaire a interdit l’essai, tandis que l’ANSM a saisi la justice. De telles pratiques constituent une violation grave du Code de la santé publique et du Code pénal.

Quant à Agnès Buzyn, ministre de la Santé, elle s’est dite effondrée et horrifiée. Dénonçant une « faute lourde », elle a annoncé des sanctions et poursuites à l’encontre des responsables. Pour rappel, un essai clinique sans autorisation est passible de 15 000 euros d’amende et d’un an d’emprisonnement. A cela s’ajoutent d’éventuelles peines du Code pénal.

Des molécules aux effets inconnus et un appel à la consultation

Dans le cadre de cet essai clinique « sauvage », des patchs cutanés ont été proposés aux participants contenant de la valentonine et du 6-méthoxyl-harmalan. Ces molécules sont proches de la mélatonine, une hormone fréquemment prescrite pour aider à mieux dormir. Cependant, elle est déconseillée à certaines populations en raison des risques d’effets indésirables.

Le Pr Jean-Bernard Fourtillan, fondateur du Fonds Josefa avec le Pr Henri Joyeux, revendique la découverte de la valentonine. Cette molécule aurait d’immenses vertus comme la protection de l’organisme, la régulation des vies psychique et végétative, etc. Or, à ce jour, il n’existe pas d’études scientifiques sur la qualité, la tolérance et les effets de cette substance.

Ainsi, l’Agence appelle tous les participants à cet essai d’arrêter immédiatement l’utilisation de ces patchs cutanés. De même, elle leur recommande de consulter dans les meilleurs délais leur médecin traitant pour effectuer un bilan de santé complet et le cas échéant, de mettre en place la prise en charge adaptée.

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