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IVG : la pilule est passée !

Rédigé par , le 22 January 2014 à 16h30

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Hémicycle de l'Assemblée nationale au palais Bourbon, Paris.

Hémicycle de l'Assemblée nationale au palais Bourbon, Paris.

L'article consolidant le droit à l'IVG a été adopté hier par l'Assemblée nationale.

Après plus de deux heures de débat intense, l’Assemblée nationale a adopté en première lecture hier soir, l’article visant à consolider le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Une centaine de députés étaient présents pour l’occasion.

L’article « 5 quinquies C » du projet de loi sur l’égalité femmes-hommes modifie substantiellement la loi Veil de 1975. Il supprime la notion de « détresse » retenue jusqu’ici pour une femme souhaitant accéder à l’IVG. Désormais les mots « qui ne veut pas poursuivre une grossesse » la remplaceront dans le Code de santé publique.

Najat Vallaud-Belkacem, la ministre des Droits des femmes qui a mené ce projet à terme, peut être satisfaite du résultat. La gauche s’est ressoudée le moment d’une séance pour défendre ce projet de loi et le droit de la femme à disposer librement de son corps. Beaucoup ont dénoncé les dérives morales et les « retours en arrière » possibles à l’image de l’Espagne sur la question de l’IVG, arguant de la nécessité d’une loi.

Bruno Leroux, chef de file des députés PS, a souligné que l’IVG n’était « jamais un acte banal ». Il a insisté sur le fait qu’une femme n’y recourait pas « pour le plaisir » ou comme « moyen de contraception », mais devait prendre une« décision douloureuse ».

L’opposition poussée à clarifier sa position

De son côté la droite est apparue plus divisée. Beaucoup de députés de l’UMP présents  hier sont des membres de l’Entente parlementaire pour la Famille. Ils se sont opposés à cet article, mettant en avant l’aspect purement dogmatique de la démarche. Christian Jacob, chef de file des députés UMP a entre autre dénoncé l’ « intérêt politicien, politicard » du gouvernement. « Jamais la notion de détresse n’a empêché une femme d’avoir accès à l’IVG » a-t-il ajouté.

Néanmoins, des élues de droite, comme l’ancienne ministre de la Parité Nicole Ameline, ont soutenu la suppression de cette notion de « détresse ». Pour l’ex ministre « dénier aux femmes la capacité de juger elles-mêmes, de décider, serait un recul juridique et une défaite de la pensée ».

Quant à l’amendement déposé par une quinzaine de député UMP pour dérembourser l’IVG, il a été rejeté en bloc par 142 voix contre 7. La ministre des Droits des femmes estimait qu’il était « insupportable » de vouloir « exclure du droit à l’IVG les femmes les plus modestes ». M. Jacob a lui aussi fait part de son désaccord avec cet amendement, estimant que « l’IVG de confort n’existait pas » et qu’en tant qu’acte médical, il était nécessaire de « maintenir le remboursement ».

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L'auteur
Alexis Van Wittenberghe

Bio

Alexis Van Wittenberghe est un jeune journaliste qui étudie à l'ISFJ qui s'est spécialisé dans l'actualité de la recherche médicale.Voir plus

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