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Nouvelle journée de manifestation pour les sages-femmes

Rédigé par , le 19 February 2014 à 15h30

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"Cigognes mais pas pigeons !" Après le jour noir pour la médecine hier, ce sont les sages-femmes qui défilent dans les rues de la capitale pour faire part de leur colère.

Pour la troisième fois en quatre mois, les sages-femmes marcheront de la place Denfert-Rochereau au ministère de la Santé. Parmi les principales revendications, l’obtention du statut de praticien hospitalier qui les ferait irrémédiablement sortir de la fonction publique hospitalière et la possibilité en tant que professionnel libéral de santé d’être directement contacté par les femmes pour le suivi gynécologique et la prescription d’une contraception. La huitième réunion du groupe de travail sur le statut des sages-femmes à l’hôpital mise en place par la ministre de la Santé Marisol Touraine se déroulera simultanément.

Des négociations qui s'étirent

Deux parties s’opposent actuellement à cette modification des statuts : Les syndicats (CGT, CFDT, FO, etc) représentatifs de la profession qui considèrent que le statut de fonctionnaire est plus protecteur et les gynécologues hospitaliers et libéraux qui jugent que l’autonomie des sages-femmes se ferait au dépend de la sécurité des femmes et des bébés en désorganisant les salles d’accouchement..

Tous, manifestants, syndicats et gynécologues-obstétriciens, ont cependant reconnu la nécessité de voir le ministère de la Santé trancher rapidement. « Sages-femmes comme obstétriciens, tout le monde espère que cela se termine. Cette grève a aussi beaucoup perturbé les services, non pas en terme d’organisation, mais d’ambiance » a ainsi expliqué Pascale Le Pors-Lemoine, vice-présidente du Syndicat National des Gynécologues et Obstétriciens de France (Syngof) et de l’intersyndicale Avenir Hospitalier. Les syndicats de fonctionnaires et le collectif à l’origine de la grève, qui réunit entre autre l’Organisation Nationale Syndicale des Sages-Femmes (ONSSF) et le Collège National des Sages-Femmes (CNSF) ne souhaitent pas non plus voir le débat s’éterniser, de crainte qu’un remaniement ministériel vienne perturber le mouvement de revendication.

Une solution avant fin Mars?

Ce dernier reste peu médiatisé pour le moment. « On n’est pas bonnet rouge, on n’est pas taxi, on n’est pas des camionneurs qui bloquent des routes et déversent leur chargement devant les ministères, on est juste en train de faire notre travail (…) et c’est pour ça qu’ils jouent sur le fait que ça va s’essouffler » déplore pour sa part Caroline Raquin, présidente de l’ONSSF. Les grévistes sont effet assignées et doivent donc prendre en charge les patients qui se présentent à eux, rendant la grève difficile à mener.

La ministre de la Santé s’est exprimée hier sur la question, expliquant qu’elle attendait les conclusions du groupe de travail pour prendre des décisions sur l’évolution du statut de sage-femme. Au mois de décembre dernier, la ministre avait déjà repoussé sa décision en Mars 2014 pour parvenir à un accord qui soit satisfaisant pour toutes les parties.  La semaine passée, Marisol Touraine avait ainsi déclaré que les négociations allaient « déboucher sur une revalorisation salariale et un statut à l’hôpital qui prend pleinement en compte leur caractère médical (ndlr: des actes)». Edouard Couty, magistrat honoraire de la Cours des comptes en charge de mener le groupe de travail sur le statut des femmes, espère pour sa part qu’une solution sera trouvée « avant fin Février ».

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L'auteur
Alexis Van Wittenberghe

Bio

Alexis Van Wittenberghe est un jeune journaliste qui étudie à l'ISFJ qui s'est spécialisé dans l'actualité de la recherche médicale.Voir plus

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