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Reportage : Allo-Médecins donne son sang

Rédigé par , le 17 April 2014 à 17h57

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Steve attend avec une petite appréhension son prélèvement

Steve attend avec une petite appréhension son prélèvement

Un million de personnes a besoin de votre sang tous les ans ! Chez Allo-Médecins, on montre le bon exemple : Steve, du pôle commercial, a testé pour vous le don du sang. L’équipe de l’EFS, l’Établissement Français du Sang nous a accueillis sur le site mobile du parvis de la Défense.

« Je n’ai jamais pris le temps de le faire, mais c’est bien, il faut, il faut » : un peu angoissé, Steve prend des forces, ce midi c’était sodas et bananes à volonté ! « C’est quand on ne s’est pas nourri avant qu’on se sent mal après un don de sang », nous confiera par la suite le Dr Ahmed Slimani, le responsable des prélèvements sur la région Nord Pontoise qui accueille Steve dès son arrivée.

Des contre-indications au don du sang

D'abord, l'enregistrement administratif et le questionnaireUn panneau à l’entrée indique toutes les contre-indications : fièvre forte datant de moins de deux semaines, infections, maladies sexuellement transmissibles, tatouages ou piercings dans les quatre derniers mois, la liste est longue. Elle concerne en bref les soins médicaux, les pratiques personnelles, les pratiques sexuelles et les séjours à l’étranger (toutes les contre-indications disponibles ici). Steve a passé cette étape et désormais, il remplit un petit questionnaire avant de s’enregistrer en tant que donneur. La pression monte un peu, lors du premier test sanguin pour détecter les anémies en fer. L’infirmière lui sourit et le rassure : « je prends juste une petite goutte de sang au bout de votre doigt ». Elle a dû s’y reprendre à deux fois, mais heureusement notre cobaye volontaire indique un taux de fer honorable. 16,5 pour une moyenne de 14 chez les hommes, et 12 chez les femmes.

Le test pour l'anémie en fer

L'entretien confidentielUn entretien confidentiel a lieu ensuite entre le donneur et le médecin. Le but ? Vérifier votre honnêteté sur le questionnaire, et s’assurer que votre sang peut être reçu par un malade. Steve vient de franchir cette étape : 10% des personnes s’arrêtent là car elles ne remplissent pas les motifs. Le Dr Gabrièle Ohn explique que les raisons sont diverses mais le plus souvent « c’est pour un rapport poids/taille qui n’est pas bon, pour un motif de tension, ou des raisons médicales car à ce moment la personne est sous antibiotiques »

Moins d’un demi-litre prélevé sur les 5 litres dans notre corps

Direction le don du sang : Steve fait désormais parti des 1,7 millions de donneurs français. Plusieurs lits sont disposés et l’ambiance est paisible : les donneurs attendent patiemment que la poche de sang se remplisse. « C’est 480 ml au maximum, sur les cinq litres que vous avez » indique son infirmière personnelle. Le représentant d’Allo-Médecins s’installe : l’infirmière le rassure, lui demande si c’est sa première fois tandis que le Dr Ahmed Slimani lui place ses jambes en hauteur pour une meilleure circulation du sang. Alors que l’aiguille est en place, petit sursaut lorsqu’en plus de la poche, la femme apporte pleins de tubes. Le Dr Gabrièle Ohn explique alors : « nous n’avons pas vocation de laboratoire pour le donneur mais pour le receveur à l’origine. Or pour donner son sang, on fait systématiquement les tests pour les MST, les hépatites, une numération globulaire pour voir si la personne n’est pas anémiée ou encore mesurer le taux d’hémoglobine ». Elle ajoute alors « si jamais on découvre que vous avez un problème, ou une pathologie, on vous envoie une lettre ».

5 minutes couché, et direction la collation !

Un dépistage aux MST et hépatite pour la sécurité du malade, à l'anémie pour le donneur

Il récupère un peu pour "réhydrater son corps"La poche est désormais remplie, et Steve s’apprête déjà à aller prendre sa collation. Le Dr Slimani prévient « mettez-vous tranquillement assis, les jambes pendant dans le vide. Il faut attendre quelques minutes que votre corps se réhydrate ». La poche de sang, quant à elle, est directement étiquetée. « Chaque poche va subir une séparation des globules rouges et du plasma. Pour les globules rouges, on attend les résultats du laboratoire et dès qu’on les a, on peut étiqueter la poche avec le groupage sanguin et la négativation des résultats » explique le responsable des prélèvements. L’EFS, l’organisme qui s’occupe de toutes les collectes de sang, va ensuite distribuer les produits soit à des établissements de santé directement, soit à des dépôts.

Pour cette journée consacrée à l’hémophilie, c’est le plasma qui intéresse le plus. Il permet de fabriquer des médicaments destinés à traiter les hémophiles. Il sert également à créer le vaccin contre le tétanos et l’hépatite B.

Moment collation et remise en formeSteve peut maintenant aller reprendre des forces : jus de fruits, boissons chaudes, crèmes desserts, pâtes de fruits et viennoiseries l’attendent. Pendant qu’il récupère, le Dr Ahmed Slimani insiste sur l’importance des donneurs réguliers. En effet, le sang a une date de péremption : les globules rouges ont une durée de vie de 42 jours, le plasma d’une année et les plaquettes ont une durée de vie de cinq jours. « C’est pour ça aussi qu’on est en flux continuel, on a toujours besoin de donneurs, notamment pour les plaquettes » martèle-t-il. Il ajoute alors que « cela pose problème à certaines périodes comme Noël, ou l’hiver car les gens sont plus souvent malades et donc il y a moins de monde qui vient donner. Il rappelle alors qu’un homme peut donner jusqu’à six fois par an, et une femme quatre fois.

24 heures après, Allo-Médecins interroge Steve sur son ressenti.

Allo-Médecins : Qu’est-ce qui t’a décidé à donner ton sang ?

Steve : J’ai toujours pensé à le faire mais je n’ai jamais pris le temps. Pourtant, je trouve que c’est important.

A-M : Comment tu te sentais juste avant de donner ton sang ?

Steve : J’étais un peu stressé. J’avais peur de l’inconnu et je ne savais pas trop comment ça allait se passer. Je craignais en particulier la vision de mon sang.

A-M : Et après l’avoir donné ?

Steve : Je me sentais très bien, un peu faible mais c’est logique. Ça allait, j’ai vraiment eu plus peur avant qu’après. Au final, une fois que la piqûre est faite, ça va tout seul.

A-M : L’expérience correspond-t-elle à ce que tu imaginais ?

Steve : Oui, cela correspond à l’idée que je m’en étais faite. Ce sont les mêmes étapes. En revanche je pensais que ça allait être plus difficile que ça. Je pensais que ça allait être douloureux, que je me sentirai très mal après, que je pourrais m’évanouir. Je m’attendais vraiment à quelque chose de  pire. Au final, je me suis allongé, ça  a duré cinq minutes et c’était déjà fini.

A-M : Qu’est-ce qui t’a le plus marqué ?

Steve : C’est la sympathie des gens. Je ne pensais pas mais c’est très convivial. Ils sont très patients et compréhensifs, ils expliquent bien les choses, ils mettent en confiance et c’est très important. C’est ce qui m’a rassuré.

A-M : Serais-tu prêt à le refaire ?

Steve : Oui, sans hésiter. Mais après c’est comme tout le monde, je dois prendre le temps de le faire et il faut trouver où c’est à chaque fois. Il faut aller sur le site Internet pour voir.

A-M : Un dernier élément pour rassurer les plus sceptiques ?

Steve : Il y a plus de peur que de mal. L’appréhension de départ est difficile à surmonter  mais on est tellement bien accompagné dès le départ que ça met en confiance. Le personnel médical vérifie vraiment votre état de santé. 

N’hésitez pas à aller voir le site internet du Don du sang, et y consulter tous les lieux de collecte en France ! Il existe une application également pour les mobiles. C’est simple : vous entrez votre code postal, et les deux vous indiquent le site de collecte le plus proche.
 

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L'auteur
Clémentine Billé

Bio

Clémentine Billé est rédactrice, spécialisée dans les questions sociétales relatives à la santé.Voir plus

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