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Des nanoparticules toxiques présentes dans la vie quotidienne

Rédigé par , le 16 May 2014 à 08h20

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Nanoparticules d'oxyde de zinc. Université de Toulouse 3.

Nanoparticules d'oxyde de zinc. Université de Toulouse 3.

L’Agence Nationale de Sécurité sanitaire  de l’Alimentation  (Anses) a rendu public jeudi 15 avril un rapport d’expertise exposant le danger de certaines nanoparticules présentes dans notre environnement.

Cosmétiques, produits alimentaires, textile, produits de santé et la liste est encore longue, les nanoparticules envahissent notre quotidien partout et peuvent être dangereuses pour la santé. Elles sont également présentes dans de nombreux secteurs notamment l’industrie, ce qui expose les travailleurs à une contamination encore plus sévère. L’Anses veut réagir et publie un avis accompagné de plusieurs recommandations.

Différentes familles de nanoparticules

La nanoparticule est de la taille d’un nanomètre c’est-à-dire un milliardième de mètre, soit 500 000 fois moins que l’épaisseur d’un cheveu explique le quotidien Le Monde. Par leur petite taille, elles peuvent donc pénétrer sous la peau, par voie orale ou encore au contact physique. Elles ont beaucoup d’avantages, elles offrent notamment robustesse aux produits ou ont une fonction antiseptique dans les milieux médicaux, mais peuvent aussi s’avérer très dangereuses.

La plupart de ces nano-organismes sont manufacturés dans les secteurs du bâtiment, l’automobile, la chimie et autres. Il existe également des particules naturelles issues de la pollution par exemple, qui peuvent avoir un effet sur les milieux naturels, la faune et la flore. L’Anses recommande que les spécialistes des conditions atmosphériques qui travaillent déjà sur les nanoparticules puissent œuvrer main dans la main avec les scientifiques spécialisés dans les nanoparticules en règle générale afin de s’inspirer des études déjà effectuées pour trouver un code de conduite à appliquer.

Le plus gros problème dans l’étude des nanoparticules est que chacune d’entre elles est différente et présente donc un taux de toxicité variable. Les études jusqu’ici sont hétérogènes et donc les risques liés à ces matériaux sont difficiles à évaluer.

Les risques et recommandations

Une exposition trop élevée aux nanoparticules peut provoquer des retards de croissance, des malformations ou anomalies de reproduction, des effets cancérogènes ou encore neurologiques. Il est cependant important de noter que ce résultat provient d’étude sur des rongeurs en laboratoire et qu’il serait mensonger de l’appliquer à l’homme à ce jour.

Tout de même, cela reste inquiétant et il est légitime de se poser des questions en affinant les études actuelles. L'Anses encourage à poursuivre les études et d’harmoniser les différents travaux existants. Un classement des différentes familles de nanoparticules et ses dangers serait une bonne idée mais comme précisé ci-dessus, il est très compliqué de mesurer le degré de toxicité  « de tel ou tel nanomatériaux dans tel ou tel produit de la vie courante » , explique l’Anses dans son rapport.

Elle recommande également de déclarer les nanoparticules comme « niveau de danger inconnu » comme une recommandation pour les travailleurs de manipuler ces matériaux avec vigilance. Concernant la consommation générale, l’Agence veut renforcer la traçabilité des produits qui en contiennent afin que le consommateur soit mieux renseigner.

Depuis 2013, la loi française exige la déclaration de produits à base de substances nanoparticulaires. La prochaine étape, si ces recommandations sont suivies d’effet est de porter le dossier au niveau européen.

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L'auteur
Emmylou Drys

Emmylou Drys

Rédacteur

Bio

Emmylou Drys est rédactrice, spécialisée dans les questions médicales.Voir plus

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