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Maladie du vapotage, fin du mystère aux États-Unis

Rédigé par , le 12 November 2019 à 15h05

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Les e-liquides contenant de l’acétate de vitamine E seraient responsables de la mystérieuse maladie.

Les e-liquides contenant de l’acétate de vitamine E seraient responsables de la mystérieuse maladie.

Depuis avril 2019, les autorités sanitaires américaines sont confrontées à une maladie étrange liée au vapotage. En septembre dernier, 450 cas ont été recensés pour 5 décès. Entre temps, le bilan s’est alourdi passant à 2 000 malades et 39 morts. Les e-liquides vendus au marché noir sont pointés du doigt.

Une preuve directe de la nocivité de l’acétate de vitamine E

Le 8 novembre dernier, les autorités sanitaires américaines ont annoncé avoir probablement percé à jour le mystère de la maladie pulmonaire due au vapotage. Elle serait provoquée par une huile de vitamine E ajoutée aux recharges de cigarette électronique au cannabis qui sont proposées sur le marché noir. La molécule à l’origine des lésions pulmonaires porte le nom chimique d’acétate.

Dès le début de cette épidémie, les soupçons des chercheurs se sont portés sur cette substance. Aujourd’hui, l’analyse des fluides pulmonaires de 29 patients semble les conforter dans leurs certitudes. Les résultats montrent uniquement la présence d’acétate de vitamine E et d’aucune autre toxine potentielle, selon Anne Schuchat, directrice adjointe des Centres de contrôle et de prévention des maladies.

En temps normal, la vitamine E est inoffensive pour la santé. Elle est consommée sous forme d’huile à appliquer sur la peau ou de gélule à ingérer. Par contre, elle devient toxique une fois chauffée ou inhalée. Les découvertes du CDC représentent une preuve directe de l’implication de l’acétate dans la survenue des lésions pulmonaires.

Un vaste plan pour la réduction du vapotage chez les jeunes

Cette annonce des autorités sanitaires américaines survient après la déclaration d’intention du président américain en septembre dernier d’interdire le commerce des e-cigarettes aromatisées. Depuis, Donald Trump est revenu sur sa décision pour ne pas plomber une nouvelle industrie en pleine croissance avec une telle restriction. Dorénavant, il souhaite faire passer de 18 à 21 ans l’âge minimum pour acheter des cigarettes électroniques.

Cette décision présidentielle entre dans le cadre d’un vaste plan destiné à réduire le vapotage chez les jeunes. Qualifié d’initiative importante sur le vapotage par Donald Trump lui-même, ce plan sera dévoilé publiquement durant la semaine du 18 novembre. Il a affirmé la nécessité de protéger et de prendre soin de la jeunesse américaine.

Si beaucoup de professionnels de santé louent les apports de la cigarette électronique dans la lutte contre le tabagisme, sa nocivité, comme son innocuité, n’est pas encore établie à ce jour. Récemment, une méta-analyse publiée dans la revue BMJ pointe les méfaits du vapotage sur le système respiratoire. Ils présentent des similitudes avec ceux de la cigarette traditionnelle.

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La Rédaction

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