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Première greffe d’utérus réussie en France

Rédigé par , le 12 April 2019 à 12h30

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Première greffe d'utérus en France

Première greffe d'utérus en France

Si les transplantations d’organes sont devenues une pratique chirurgicale courante malgré leur complexité, la greffe d’utérus n’est qu’à ses débuts. Des essais réussis ont déjà été menés dans plusieurs pays. Par contre, il s’agit d’une grande première dans l’Hexagone. Une femme de 34 ans vient de recevoir une greffe d’utérus.

Une greffe provisoire issue d’une donneuse vivante

L’ANSM ou Agence nationale de sécurité du médicament n’a autorisé les essais cliniques sur la greffe d’utérus qu’en novembre 2015. La première autorisation a été accordée à une équipe du CHU de Limoges pour huit greffes provenant de donneuses en état de mort cérébrale. Une autre a été délivrée à des médecins de l’hôpital Foch pour dix greffes avec donneuses vivantes apparentées.

La première greffe couronnée de succès en France a été réalisée par l’équipe du Pr Jean-Marc Ayoubi, chef du service de gynécologie et médecine de la reproduction de l’hôpital Foch. La receveuse est une femme née sans utérus en raison du syndrome MRKH. Cette greffe n’a pas vocation à être permanente. L’utérus sera enlevé après grossesse et accouchement.

Agée de 57 ans, la donneuse n’est autre que la mère de la bénéficiaire. A ce stade, la patiente n’attend pas encore d’enfant. Toutefois, cela devrait intervenir d’ici dix mois environ lorsque le transfert d’embryons préalablement congelés sera possible. En moyenne, les autres femmes transplantées sont tombées enceintes après six à douze mois.

Une alternative à l’adoption et la gestation pour autrui

Seule transplantation d’organe éphémère, la greffe d’utérus s’adresse aux femmes nées sans utérus ou ayant subi une ablation chirurgicale pour différentes causes possibles. Elle suscite un réel espoir chez ces femmes qui ne sont pas en mesure d’avoir des enfants. Même au stade expérimental, elle représente une véritable alternative à l’adoption et la gestation pour autrui, pratique encore interdite en France.

Cette première greffe d’utérus dans l’Hexagone est le fruit d’une décennie de recherche et de collaboration avec l’équipe suédoise ayant permis la première naissance au monde après une transplantation d’utérus issue de donneuse toujours vivante. L’équipe française a entre autres apporté son expertise en matière de chirurgie robotique pour faciliter le prélèvement d’organe de la donneuse.

En réalité, la greffe d’utérus nécessite deux interventions chirurgicales susceptibles de durer 14 heures. La première, et la plus longue, est le prélèvement. Les médecins doivent être très méticuleux afin de garantir que l’utérus soit réimplantable. Grâce au robot, il leur est possible d’avoir une vision 3D pour une plus grande précision de la dissection.

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