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Doctors 2.0 : Objets connectés et santé

Rédigé par , le 06 June 2014 à 16h00

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L'application iHealth permet de mesurer vos données de santé

L'application iHealth permet de mesurer vos données de santé

La quatrième édition du salon Doctors 2.0 & You, regroupait le 6 et 7 juin 2014 les différents acteurs et start-up innovantes en matière de santé connectée. Tout au long de ces deux jours, se sont succédées conférences et activités à la Cité universitaire de Paris. 

C’est dans le salon Gulbenkian que Lionel Reichardt, modérateur, accueille les spectateurs de la conférence sur les objets connectés et la santé. Uwe Diegel, président de iHealthLabs Europe présente ses objets connectés sur le marché sanitaire. Le médecin du travail Marie-Thérèse Girogio témoigne de la nécessité de continuer à développer ces objets et Maitre Nathalie Beslay aborde le côté juridique de tout cela. Compte-rendu :

iHealth : recueillir vos données pour votre bien

Uwe Diegel, président d’iHealth, est considéré par les médias comme le Steve Jobs de la santé connectée. Sympathique, actif et bon orateur, il présente son bébé avec un discours bien rôdé :

Née en 2009, avant que la santé connectée connaisse son boom actuel, l’entreprise d’Uwe Diegel a su anticiper et comprendre que le smartphone allait être un outil incontournable. Il a donc l’idée de lancer des objets connectés dans le domaine de la santé. À cette époque, Apple estimait que ce n’était pas le bon moment pour se lancer, mais accepte d’héberger l’application sur leurs iPhones. La principale volonté d’iHealth est de placer l’individu comme acteur principal de sa propre santé afin de lui faciliter la vie.

Cependant, ces objets sont souvent perçus comme complexes par l’opinion publique. Qu’est-ce qui fait le succès d’un objet connecté ? D’après Uwe Diegel, cela réside en 5 points : le design industriel, qui doit être beau et utile ; la simplicité d’utilisation ; la précision et le savoir médical ; l’innovation,  en cherchant à savoir ce dont les gens ont besoin  et enfin une solution globale qui va pouvoir parler à tout le monde.

La médecine du travail doit savoir profiter de l’e-santé

Médecin du travail, Marie-Thérèse Giorgio est également membre du site www.atousante.fr et fait partie des Médecins Maitre Toile (MMT), une association de professionnels de santé qui veut faire d’Internet une opportunité pour renseigner les personnes.

Elle explique que l’environnement peut impacter la santé des personnes et qu’il est aujourd’hui difficile de connaître et de tracer les expositions professionnelles aux nanomatériaux ainsi que de connaître leurs natures et par conséquent leur possible altération à la santé.

Comment pouvons-nous améliorer cela ? Le quantified self [ensemble des outils qui permettent de mesurer nos données] semble être une solution pour le futur, explique Marie-Thérèse Giorgio. Il permet de surveiller les différentes pathologies dans le monde du travail, de savoir quelles sont les répercussions de l’environnement sur la santé, - par exemple de savoir si une personne atteinte de diabète va voir sa maladie déséquilibrée si elle travaille en 3/8- ou encore de connaître la répercussion de certaines expositions sur l’aptitude au travail. Enfin cela permettrait également de surveiller l’environnement professionnel et de quantifier les expositions.

À ce jour, rien de tout cela n’existe et Marie-Thérèse Giorgio a espoir que cela devienne possible grâce aux technologies connectées.

E-santé oui, mais attention à vos datas

Au niveau juridique, les objets connectés sont soumis à la même réglementation que les objets « normaux ». Cependant, la CNIL [Commission nationale de l’informatique et des libertés] lance le débat pour mettre en garde les usagers concernant l’utilisation de leurs données. Quelles données appartiennent au bien-être et quelles autres découlent de la santé ? - qui sont, elles, soumises à la loi informatique et liberté [à consulter sur le site de la CNIL pour plus d’informations] ainsi qu’au secret médical.

Par exemple, le poids en lui seul n’est pas forcément considéré comme une donnée sensible si l’on ne connaît pas le profil de la personne. L’enjeu du débat est par conséquent principalement l’anonymisation des données afin de les sécuriser et éviter qu’elles ne soient par la suite récupérées et utilisées à mauvais escient.

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L'auteur
Emmylou Drys

Emmylou Drys

Rédacteur

Bio

Emmylou Drys est rédactrice, spécialisée dans les questions médicales.Voir plus

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