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Fin du numerus clausus pour la rentrée 2020

Rédigé par , le 05 June 2019 à 12h36

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La suppression du numerus clausus est prévue en 2020.

La suppression du numerus clausus est prévue en 2020.

Les études de santé sont réputées très sélectives à cause du numerus clausus. Créé en 1971, ce dispositif limite le nombre d’étudiants selon les capacités d’accueil des établissements. Grâce aux réformes prévues par le plan « Ma Santé 2022 », le numerus clausus va être supprimé dès la rentrée 2020.

Mettre fin au « gâchis humain » dans les études de santé

A la fin de la première année commune des études de santé ou PACES, les étudiants doivent faire face à une rude sélection afin d’accéder à la deuxième année. En 2017, seulement 8 200 sur les 60 000 candidats ont été reçus. Ce qui constitue un vrai « gâchis humain » pour Agnès Buzyn, ministre de la Santé.

Le taux d’échec à ce concours atteint 85 % en première année et 75 % chez les redoublants, une situation à l’origine de mal être. La fin du numerus clausus va donner lieu à la création d’un numerus apertus. Celui-ci définit au niveau national un nombre minimal de places, qu’il est possible de revoir à la hausse.

L’Assemblée nationale a déjà approuvé la suppression du numerus clausus le 19 mars dernier. Désormais, il est au tour du Sénat de voter ce projet de loi présenté par Emmanuel Macron en septembre 2018. Portant sur l’« organisation et la transformation du système de santé », il vise à remédier à la pénurie de médecins et la désertification médicale.

Augmenter le nombre des médecins et diversifier les profils

Les réformes des études de santé ont pour premier objectif d’augmenter de 20 % le nombre de médecins formés chaque année. Toutefois, les effets de la fin du numerus clausus ne devraient pas être ressentis avant dix à quinze ans. De plus, les effectifs des étudiants en médecine resteront limités en raison des capacités restreintes des facultés de médecine.

Par ailleurs, la suppression du numerus clausus ne signifie pas abandon de la sélection. Il n’est pas question de rogner sur la qualité de la formation, affirme Agnès Buzyn. Par contre, elle est favorable à une diversification des profils et l’ouverture des études de santé à d’autres filières. Pour les étudiants, la poursuite des études dans d’autres domaines est aussi possible.

Afin de lutter contre les déserts médicaux, le projet de loi comprend également un dispositif « transpartisan ». Adopté contre l’avis du gouvernement, il suggère que la dernière année en troisième cycle de médecine générale devienne une année de pratique « en autonomie ». Le but étant de déployer rapidement des professionnels de santé.

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La Rédaction

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