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Baisse continue du nombre des maternités en France

Rédigé par , le 03 April 2019 à 15h13

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Moins de 500 maternités en France.

Moins de 500 maternités en France.

En 2018, la France ne comptait que 498 maternités contre 1 369 en 1975. Cette baisse est le résultat de la fermeture de services ou de la fusion de certains. En parallèle, la dynamique de la natalité est restée constante.

Des maternités plus techniques contre des déserts obstétriques

Au cours des 40 dernières années, le paysage des maternités dans l’Hexagone a enregistré de profondes restructurations. En 1972, à la suite du décret Dietrich, les structures dirigées par des sages-femmes ont été fermées. Ensuite, les maternités se sont vues imposer un nombre de 15 lits au minimum. Puis, des normes d’encadrement ont progressivement été instaurées. Ce qui a contraint les maternités à fusionner.

Depuis 1998, les maternités ont encore été classées en trois niveaux en fonction de leur degré de technicité. Les maternités de type I, les moins techniques, sont les principales victimes des fermetures et des regroupements. Elles ne comportent qu’une simple unité d’obstétrique pour la prise en charge des naissances normales et des accouchements à bas risque.

Cette réduction drastique du nombre des maternités a de nombreuses conséquences négatives. Les grandes maternités de type III sont contraintes d’accueillir de plus en plus de grossesses à bas risque. Ensuite, les déserts obstétriques ont vu le jour. Ainsi, 167 000 Françaises vivent à 45 minutes ou plus de la maternité la plus proche.

L’importance du respect des critères de qualité-sécurité de la HAS

Afin d’améliorer la sécurité de la naissance, la règlementation a également imposé un effectif minimal selon le nombre de naissances pris en charge. A titre d’exemple, pour les maternités qui accueillent moins de 1 500 accouchements par an, une gynécologue-obstétricienne et une anesthésiste doivent être d’astreinte opérationnelle. Par ailleurs, il est impératif qu’un pédiatre soit disponible dans le délai de sécurité légal.

Concernant les sages-femmes, pour les maternités de moins de 1 000 accouchements, il est obligatoire qu’une sage-femme soit affectée en permanence au secteur naissance. Une sage-femme en plus est nécessaire pour chaque tranche de 200 naissances supplémentaires. Or, en raison d’une démographie médicale défavorable, cela n’est pas toujours respecté.

Le non-respect du seuil des ressources humaines recommandé a un impact sur la sécurité et la qualité des activités en gynécologie-obstétrique. Par exemple, l’absence de pédiatre sur place augmente les risques de pathologies. En effet, la distance n’est pas le seul critère à prendre en compte même si la morbidité et la mortalité périnatales sont doublées au-delà des 45 minutes de déplacement.

Sources : 

Le Figaro 

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