La fin des protections périodiques trop chères ?
Rédigé par Charlotte Canonne , le 02 March 2015 à 10h59
La France passera-t-elle la TVA des protections intimes au même taux que les produits de première nécessité ? C’est du moins ce qu’espère le collectif féministe Georgette Sand. Aujourd’hui, le prix de la TVA sur les serviettes et les tampons hygiéniques s’élève à 20 % à l’instar des produits de luxe et autres cosmétiques. Le collectif Georgette Sand souhaite l’abaisser à 5.5 % comme tous les autres produits de première nécessité.
Serviettes hygiéniques : vers une TVA à 5.5 %
Le collectif Georgette Sand a lancé une pétition sur le site Change.org afin de faire baisser le prix de la TVA sur les protections intimes à 5.5 % comme c’est le cas actuellement au Royaume-Uni. Cette pétition a déjà reçu plus de 5 000 signatures en quelques jours. Le collectif alarme la société sur les prix exorbitants des protections périodiques qui ne doivent aucunement être considérées comme des produits de luxe. Le collectif est clair sur le sujet « Avoir ses règles, ce n’est pas optionnel ».
Selon Georgette Sand, en France, chaque femme dépenserait 1 500 euros tout au long de sa vie pour s’offrir des protections intimes. Le collectif proposerait même que ces produits soient taxés à 2.1 % comme pour les médicaments remboursables pour la Sécurité Sociale.
Le Royaume-Uni s’est déjà mobilisé pour cette baisse de TVA où les serviettes et les tampons sont taxés comme les « produits non essentiels de luxe ». Selon The Independant, 38 jours de travail à temps plein dans la vie d’une femme qui touche le salaire minimal sont nécessaires pour assurer cette dépense. Le Guardian avait même proposé en août dernier que tous les produits de protections féminines soient gratuits afin « que cette période du mois ne soit plus considérée comme une marque d’infamie. »
Dans la lignée de la taxe rose
En novembre 2014, le collectif féministe avait déjà dénoncé l’existence d’une surtaxe liée aux produits de consommation destinés au public féminin. Cette taxe appelée « taxe rose » relevait du fait que les femmes payent plus cher que les hommes pour un produit de même service comme les rasoirs ou le pressing. Le ministère de l’économie a lancé une enquête dont on attend toujours les résultats.
Les réclamations de Georgette Sand porteront-elles leurs fruits ? Quoi qu’il en soit, les femmes voient rouge et en ont marre de dépenser en moyenne 5 euros pour une boîte de tampons…