Cette zone cérébrale qui reste jeune malgré l'âge
Rédigé par Marie Penavayre , le 21 August 2014 à 16h41
Une zone de notre cerveau traite l'information visuo-spatiale de la même manière chez une personne jeune et chez une personne d’un âge avancé. C’est ce que révèle une étude menée à l'Université d'Adélaïde (Australie), qui a présenté ses conclusions à l’International Cognitive Neuroscience Conference à Brisbane.
Une zone du cerveau droit impliquée dans le traitement de l’information visuo-spatiale
Percevoir la proportion d’un objet ou anticiper sa trajectoire sont deux actions bien utiles dans la réalisation de certaines tâches quotidiennes, lorsqu’on conduit par exemple. Ces actions reposent sur la qualité de notre attention visuo-spatiale. Ces dernières années, les recherches ont démontré la dominance de l'hémisphère droit de notre cerveau dans le traitement des informations visuelles et spatiales.
Afin de déterminer si ce traitement est affecté par le vieillissement, l’étude a comparé l’attention visuo-spatiale de 60 personnes de différentes catégories d’âge : un premier groupe était âgé entre 13 et 38 ans, l’autre entre 55 à 95 ans. Les participants devaient répondre à des stimuli visuels et non-visuels, tandis que les chercheurs mesuraient leurs niveaux d’attention.
Un exercice consistait par exemple à désigner, les yeux bandés, le milieu d’un objet en bois. Les participants, peu importe leur âge, identifiaient le centre de l’objet comme étant légèrement plus à gauche de son centre réel. D’après les chercheurs, ce biais subtil confirme bien la dominance de l’hémisphère droit dans le traitement spatial.
L’hémisphère droit plus résistant aux effets du vieillissement ?
Ce qui importait ici était de savoir si l’hémisphère droit restait dominant dans le traitement spatial toute la durée de la vie d’adulte. Et la réponse est oui : les participants plus âgés effectuaient la série de tâches de la même façon que les plus jeunes, avec une qualité d’attention visuelle équivalente. En d’autres termes, l’étude conclue que l’attention spatiale est une fonction cognitive qui est protégée contre le vieillissement.
« Nous devons maintenant chercher à comprendre comment et pourquoi certaines zones du cerveau semblent être plus affectées par le vieillissement que d'autres », conclut le Dr Brooks, principale auteure de l’étude.
