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Un médicament contre la dépression post-partum autorisé

Rédigé par , le 28 March 2019 à 16h42

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La dépression post-partum trop souvent banalisée.

La dépression post-partum trop souvent banalisée.

Pour une femme, donner naissance à un enfant est un évènement rempli de joie et d’émotions intenses. Néanmoins, le changement radical qui suit l’accouchement est susceptible d’épuiser la maman et de la rendre confuse. Ce qui l’expose à une dépression post-partum dans les deux à huit semaines après l’accouchement.

Une forme particulière de dépression souvent banalisée

Egalement appelée dépression postnatale, la dépression post-partum diffère complètement du baby blues. Généralement, ce dernier survient dans les deux à cinq jours après la naissance du bébé et dure au maximum dix jours. La dépression post-partum est une maladie plus grave qui s’accompagne de symptômes dépressifs et anxieux comme une humeur instable, un sentiment de découragement, des céphalées, etc.

Par ailleurs, la dépression post-partum se manifeste par des symptômes spécifiques. La mère éprouve notamment un sentiment de culpabilité et des difficultés à s’occuper de son bébé. Ce mal-être peut amener au suicide pour les cas les plus graves non pris en charge. Pourtant, ce type de dépression est banalisé, explique le Dr Florence Gressier, responsable de l’Unité mère-enfant à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre.

La dépression post-partum peut être considérée comme la complication la plus répandue après un accouchement. Elle touche entre 5 et 15 % des femmes. Le principal risque est que la mère ait des pensées qui la poussent à se blesser elle-même ou à blesser son enfant. Sans antécédent psychiatrique, le risque d’en souffrir est toutefois moindre.

Un premier traitement à l’efficacité prouvée mais encore cher

La dépression post-partum impacte la mère et son bébé, mais aussi le reste de la famille. Il est essentiel de la traiter afin de prévenir des conséquences graves, voire dramatiques. Aux Etats-Unis, un premier médicament, qui a pour indication cette forme de dépression, vient d’obtenir son autorisation de mise sur le marché de l’agence américaine des médicaments.

Ce traitement innovant, le brexanolone, est administré sous forme de perfusion. Son efficacité est prouvée. En plus, il agit en deux jours, contre quelques semaines, voire des mois, pour les antidépresseurs traditionnels. Cependant, sa prise doit être effectuée dans un centre médical à cause du risque d’évanouissement constaté pendant les essais cliniques. La patiente est placée sous supervision médicale durant 60 heures.

Outre le risque d’évanouissement, les effets indésirables du brexanolone sont la somnolence et la sècheresse buccale. Il est également interdit aux mères d’allaiter lors de la perfusion et quelques jours après. Pour l’heure, son coût onéreux reste le seul point noir. D’après le New York Times, le traitement est estimé à 34 000 dollars.

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La Rédaction

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