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Tests sur les animaux : l'Italie sanctionnée par l'Europe

Rédigé par , le 24 January 2014 à 12h15

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Les "rats de laboratoire" utilisés pour des tests cliniques

Les "rats de laboratoire" utilisés pour des tests cliniques

Après 4 ans de rappels à l’ordre, l’Italie ne se soumet toujours pas aux réglementations européennes qui visent à éviter au maximum la souffrance de l’animal. 

Depuis le 11 mars 2013, l’Europe a interdit tout test sur les animaux dans le domaine de la cosmétique. En ce qui concerne la recherche scientifique, le débat est toujours enflammé entre les associations de défense des animaux et les industriels. On sait que plus 11 millions d’animaux ont été utilisés en 2011 à des fins scientifiques, selon un communiqué de l’AFP ce jeudi 23 Janvier. L’Europe avait donc lancée une directive en 2010 pour harmonier les lois de chaque pays et membre et mettre en vigueur des normes strictes pour limiter au maximum la souffrance animale et remplacer, dans la mesure du possible, les tests par des méthodes de substitution.

L’Italie, réfractaire

Bien que la botte de l’Europe ne se proclame pas officiellement contre ces mesures, elle tarde grandement à les appliquer. Ainsi le pays n’a toujours pas fait passer de loi pour restreindre les tests de laboratoire sur les animaux, chose qu’il aurait dû faire au plus tard en novembre 2012, soit deux ans après les instructions européennes.

Une mise en demeure avait donc été lancée contre l’Italie qui avait répondu prévoir les changements pour Décembre 2013, avant de les reporter à Février 2014. La commission européenne a décidé de frapper un grand coup pour punir ces retards et a demandé à la cour européenne de justice d’imposer à Rome « des astreintes d’un montant de 150 787 euros » par jour.
Les animaux de laboratoire, une cruelle obligation

L’utilisation d’animaux pour des tests en laboratoire reste bien sûr possible, notamment pour les études concernant les maladies comme les cancers, les scléroses multiples, Parkinson ou Alzheimer. Cependant le débat, au-delà de concerner les hautes sphères politiques touche fortement le public. Entre compassion pour la douleur engendrée en pleine époque de reconnaissance du statut de l’animal et nécessité de ces tests pour sauver un jour des vies humaines et permettre à nos semblables de pouvoir vivre plus convenablement, l’opinion a du mal à se décider.

Les notions d’éthiques sont difficiles à débattre, en prouve le cas de l’IVG actuellement en France et en Espagne. La meilleure preuve en est l’affaire de Décembre dernier dans le nord de l’Italie lorsqu’une jeune étudiante, Caterina Simonsen, atteinte de quatre maladies génétiques rares avait défendu sur son mur Facebook les tests sur les animaux, provoquant immédiatement un déluge d’insultes… puis de soutiens.

L’Italie risque en plus de cette amende quotidienne conséquente de déclencher à nouveau les émois de sa population, et sûrement de l’Europe.

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L'auteur
Anthony Laforce

Anthony Laforce

Rédacteur en chef

Bio

Anthony Laforce est le créateur du journal d'actualités santé d'Allo-Médecins et son rédacteur en chef actuel. Voir plus

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