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Injecter un gène dans le cœur pour remplacer le pacemaker ?

Rédigé par , le 18 July 2014 à 15h00

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Des chercheurs américains ont mis au point un « pacemaker biologique » pour lutter contre certaines arythmies cardiaques.

Une méthode de thérapie génétique

Le concept de thérapie génique date des années 1950, mais il s’est réellement concrétisé dans les années 90, avec les premiers essais conduits chez l’homme. Cette méthode consiste en l’injection d’un gène à action thérapeutique, capable de remplacer un gène défectueux à l’origine de la maladie, ou de réguler, limiter ou bloquer son expression. Le gène est introduit dans les cellules du patient grâce à un vecteur viral, ou est directement injecté dans les cellules. Le virus est utilisé car il est capable de transférer son propre matériel génétique dans les cellules humaines.

Un gène qui stimule le cœur

Les chercheurs ont sélectionné des porcs souffrant d’un bloc cardiaque, une maladie grave qui provoque une arythmie cardiaque. Ils leur ont injecté un gène capable de transformer des cellules cardiaques non spécialisées en cellules « pacemaker », dont la fonction est de diriger le rythme cardiaque. En générant des pulsations, ces cellules se comportent alors comme un pacemaker.

Des tests concluants

Dès le lendemain de l’introduction du gène, les porcs qui souffraient d’arythmie cardiaque présentaient des pulsations bien plus rapides que celles des porcs malades non traités.

Une telle méthode présenterait plusieurs avantages. Moins invasive que le pacemaker, elle pourrait être appliquée dès le plus jeune âge (y compris chez les fœtus !) pour assurer un traitement de longue durée. L’opération chirurgicale ne serait d’ailleurs pas nécessaire puisque le gène a été introduit par cathéter, un dispositif médical utilisé pour les perfusions intra-veineuses.

Les chercheurs attendent désormais de savoir combien de temps les effets positifs se manifestent, et s’il existe d’éventuels effets secondaires. Si les résultats se confirment, des essais cliniques sur l’homme seront possibles d’ici 3 ans.

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L'auteur
Marie Penavayre

Marie Penavayre

Rédactrice

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