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Médicaments falsifiés, l’Europe pas épargnée

Rédigé par , le 07 April 2016 à 13h04

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La trafic de faux médicaments est désormais bien installé en Europe.

La trafic de faux médicaments est désormais bien installé en Europe.

Auparavant, les médicaments falsifiés n’étaient que le problème des pays en développement. Selon les estimations de l’Organisation Mondiale de la Santé, jusqu’à 30% des médicaments en Afrique sont des faux. Le trafic s’est depuis largement répandu. Malgré les mesures prises par les instances européennes, ce fléau touche désormais l’Europe. 

Toutes les classes de médicaments concernées

Selon la directive européenne du 16 mai 2011, les médicaments falsifiés sont des produits frauduleux comportant des fausses présentations sur l’identité, la source ou l’historique. Ils représentent un vrai danger pour la santé. Aucune donnée fiable concernant le nombre de décès dus à leur consommation n’est disponible. Cependant, l’Institut de recherche anti-contrefaçon des médicaments avance le chiffre de 2 millions de morts par an dans le monde.

Toutes les classes de médicaments sont touchées par le problème de falsification comme les traitements du paludisme, les antibiotiques, les anticancéreux, etc. Même les contraceptifs et les médicaments contre les troubles de l’érection ne sont pas épargnés. Ils proviennent pour la plupart de Chine et de l'Inde. Actuellement, les médicaments falsifiés concernent environ 10% du marché mondial de médicaments.

En Europe, deux points essentiels favorisent le développement d’un marché parallèle et le trafic de médicaments falsifiés. Le premier est la libre circulation des marchandises au sein des pays membres. Le second est l’inégalité des prix. Les médicaments très coûteux comme l’Herceptin, un anticancéreux, sont les plus ciblés.

Nécessité d’une politique de prévention efficace

Moins pénalisant et plus rentable comparé au trafic de stupéfiants, le trafic de médicaments falsifiés est devenu un vache-à-lait pour les mafieux. Afin d’endiguer sa progression rapide, de nombreuses voix s’élèvent pour qu’une politique de prévention et de répression à l’échelle internationale soit mise en place. Les trois Académies de santé avec les ordres des médecins, des pharmaciens et des vétérinaires soutiennent cette proposition.

De même, une politique d’information et de communication plus efficace est nécessaire. Le directeur de l’inspection de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament considère que les mises en garde des patients sur les risques encourus donneraient plus de résultats satisfaisants que la fermeture des sites e-commerce illégaux. D’ailleurs, les démarches y afférentes sont compliquées.

Pour les pays membres de l’Union européenne, des mesures ont été adoptées pour sensibiliser l’opinion publique sur les dangers des médicaments falsifiés. Depuis juillet 2015, les sites e-commerce doivent afficher sur leurs pages le logo européen pour la vente de médicaments. Ce commerce illicite est passible de 7 ans d’emprisonnement et de 750 000 euros d’amende. 

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La Rédaction

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