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L’OMS reconnait officiellement le « trouble du jeu vidéo »

Rédigé par , le 28 May 2019 à 10h52

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Trouble du jeu vidéo

Trouble du jeu vidéo

Comme annoncé en 2018, l’Organisation mondiale de la santé vient d’entériner la reconnaissance du « trouble du jeu vidéo ». Son assemblée générale a approuvé de manière définitive et officielle la révision de la Classification internationale des maladies. Son entrée en vigueur est prévue en janvier 2022.

Une maladie au même titre que les autres formes de dépendance

La Classification internationale des maladies est la norme internationale de notification des maladies et des problèmes sanitaires. Elle est utilisée pour l’établissement des statistiques et tendances en matière de santé. Elle fait autorité auprès des médecins pour poser le diagnostic d’une affection, des scientifiques pour catégoriser les maladies, et des pays pour définir leurs stratégies de santé publique.

Dans la CIM-11, le « trouble du jeu vidéo » est défini comme un comportement associé à la pratique de jeux vidéo ou numériques, et caractérisé par une perte de contrôle sur le jeu. En d’autres termes, le joueur malade accorde une priorité accrue aux jeux au détriment d’autres centres d’intérêt et activités au quotidien malgré les conséquences délétères.

D’après l’OMS, ce comportement extrême a un retentissement sur les activités personnelles, familiales, sociales, éducatives et professionnelles. Pour que son diagnostic puisse être établi, il est impératif que le trouble se manifeste sur une période d’au moins 12 mois. L’objectif de l’agence sanitaire des Nations unies est de permettre aux joueurs compulsifs de bénéficier des soins adaptés.

Une décision objet de discorde dans la communauté scientifique

En 2014, l’OMS a introduit le « jeu pathologique » dans la CIM-10. Ce trouble a été classé parmi les troubles des habitudes et des compulsions au même titre que la pyromanie ou la kleptomanie. A l’époque, cette décision ne faisait pas l’unanimité. De même, l’adoption du « trouble du jeu vidéo » dans la CIM-11 suscite toujours de vives critiques.

Après l’annonce de l’OMS, le Syndicat des industriels du jeu vidéo en Europe a rapidement répliqué. L’organisation affirme que l’intégration de cette notion de « trouble du jeu vidéo » dans la CIM ne repose pas sur un fondement scientifique solide et suffisant. L’Entertainment Software Association qui regroupe les industriels américains abonde aussi dans ce sens.

Ces deux puissants lobbys appellent ainsi l’OMS à revenir sur sa décision, d’autant plus qu’il n’existe pas encore de consensus scientifique sur une dépendance à la pratique de jeux vidéo. Pour l’Association américaine de psychologie, elle résulte uniquement d’une panique morale. De plus, l’OMS admet que ce trouble ne concerne qu’une « petite minorité » de joueurs.

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