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Grippe : un nouvel espoir venu du Canada

Rédigé par , le 28 January 2014 à 16h30

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Représentation du virus de la grippe A (H1N1) plus connu sous le nom de grippe aviaire. Les scientifiques se sont basés sur cette dernière pour faire leurs recherches.

Représentation du virus de la grippe A (H1N1) plus connu sous le nom de grippe aviaire. Les scientifiques se sont basés sur cette dernière pour faire leurs recherches.

Des chercheurs de l'université McGill au Canada ont trouvé une enzyme susceptible de bloquer le développement du virus de la grippe dans l'organisme.

La meilleure des défenses, c’est l’attaque. Des chercheurs canadiens se sont posés le problème inverse concernant la grippe. Tous les ans, de nouvelles souches grippales apparaissent et tous les ans, les chercheurs sont obligés de mettre au point un nouveau vaccin pour immuniser la population. Malgré cela, la recherche n’a toujours pas trouvé un vaccin définitif qui permettrait d’éradiquer le virus de la grippe une bonne fois pour toutes.

C’est sans compter sur les chercheurs de l’université McGill de Montréal qui viennent de publier leurs résultats dans la revue scientifique Cell Host and Microbe. Ils ont identifié une protéine qui protège les organes des lésions tissulaires dues à la grippe.

Protéger les cellules?

Quand un agent pathogène est introduit dans le corps, ce dernier réagit promptement. La grippe comme de nombreuses autres maladies tente de se développer le plus rapidement dans l’organisme et celui-ci réagit généralement pour pallier aux destructions tissulaires (de la cellule) et empêcher le virus de se multiplier. Les scientifiques canadiens ont cherché à savoir si, en parallèle d’un renforcement du système immunitaire, il n’était pas préférable de mieux protéger les cellules face au virus. Au cours de leurs recherches, ils ont découvert une protéine qui pourrait être la réponse.

Les chercheurs se sont intéressés de près aux inhibiteurs de l’apoptose cellulaire (cIAP). Sous ce terme scientifique se cache l’enzyme chargée de réguler la mort programmée des cellules et de l’immunité. Pour y parvenir, les scientifiques ont utilisé des souris génétiquement modifiées. Conçues sans qu’elles puissent synthétiser certaines de ces protéines cIAP, les chercheurs se sont rapidement rendus compte que le groupe de souris dépourvues de cIAP2 était beaucoup plus sensible face au virus de la grippe A (H1N1), utilisé pour l’étude. Le tout était de savoir comment.

cIAP2, l'enzyme de vie

Les canadiens ont réussi à démontrer que la cIAP2 protège activement les tissus contre la nécrose et donc contre le virus H1N1, en activant des facteurs de survie au sein de la cellule. Sur les souris mutantes, le fait d’inhiber le processus de nécrose a fini par sauver les animaux de l’infection grippale. « Lorsque, cIAP2 est présente, l’hôte tolère mieux l’infection et est beaucoup moins malade » explique Ian Gaël Rodrigue-Gervais, un des auteurs de l’étude. A contrario, les agents de la nécrose en l’absence de la protéine font périr prématurément les cellules.

Pour les chercheurs, les résultats obtenus au cours de leurs recherches sont un bond en avant dans la lutte contre cet agent infectieux et peut ouvrir la porte à de nouvelles stratégies de soin et de protection face au virus. Néanmoins il reste beaucoup de chemin entre cette étude basée sur l’organisme des souris et la mise en application d’un traitement médical valable pour les êtres humains.

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L'auteur
Alexis Van Wittenberghe

Bio

Alexis Van Wittenberghe est un jeune journaliste qui étudie à l'ISFJ qui s'est spécialisé dans l'actualité de la recherche médicale.Voir plus

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