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Ebola en RDC, MSF accuse l’OMS de rationner les vaccins

Rédigé par , le 27 September 2019 à 16h17

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Polémique autour de la diffusion du vaccin contre Ebola en République Démocratique du Congo.

Polémique autour de la diffusion du vaccin contre Ebola en République Démocratique du Congo.

L’épidémie d’Ebola en République Démocratique du Congo continue de se propager en dépit d’une vaste campagne de vaccination et une rapide réaction de la Communauté internationale. Une autre polémique vient s’ajouter à ce marasme incompréhensible. L’OMS ou Organisation mondiale de la santé est accusée de rationner les vaccins. 

Une opacité dénoncée par la coordinatrice d’urgence de MSF

Déclarée le 1er août 2018, l’épidémie d’Ebola qui frappe actuellement la RDC est la dixième de son histoire. Malheureusement, la lutte contre la propagation de cette fièvre hémorragique est gênée par la guerre civile dans l’est du pays et les attaques contre les équipes médicales. A ce jour, elle a déjà fait plus de 2 100 victimes.

En plus de ces difficultés rencontrées sur le terrain, Médecins sans frontières accuse cette fois l’OMS de rationner le vaccin mis au point par les laboratoires Merck. Concrètement, l’ONG déplore que la mise à disposition effective du vaccin, ainsi que les critères d’éligibilité et leur application, fassent l’objet de restrictions pour des raisons obscures. Pourtant, son efficacité a été prouvée.

A cause de ce rationnement du vaccin, trop peu de personnes à risque bénéficient d’une réelle protection contre le virus selon Nathalie Roberts, coordinatrice d’urgence de MSF. En juillet dernier, l’ONG a appelé l’agence sanitaire onusienne à changer sa stratégie de vaccination et à vacciner les villages entiers au lieu uniquement des personnes en contact avec les malades. 

Un appel à la création d’un comité de coordination indépendant

Si l’OMS s’enorgueillit d’avoir vacciné 223 000 personnes et conteste l’accusation de l’ONG, le Dr Isabelle Defourny, directeur des opérations de MSF, qualifie la situation d’« opportunité gaspillée ». En effet, l’épidémie actuelle affiche un taux de mortalité de 67 %, proche de celui de l’épidémie en Afrique de l’Ouest entre 2014 et 2016 et durant laquelle aucun vaccin n’a été disponible.

De même, en matière de traitements, de grands progrès ont été réalisés. Les essais cliniques ont donné des résultats prometteurs. Pour le mAB114, le taux de mortalité est tombé à 34 % tandis que pour le REGN-EB3, celui-ci est de 29 %. La létalité n’est plus que de 6 à 11 % si les traitements sont administrés rapidement.

Suite à l’épidémie en Afrique de l’Ouest, l’OMS a prévu des mécanismes pour l’utilisation de ces traitements expérimentaux en cas de nouvelle épidémie. Pourtant, il n’en est rien à l’heure actuelle. Aussi, face à cette opacité de l’agence sanitaire onusienne, MSF appelle à la création d’un comité de coordination international indépendant pour gérer la vaccination.

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La Rédaction

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