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La vaccination, une protection pour soi et pour autrui

Rédigé par , le 27 April 2016 à 10h50

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La vaccination nous protège ainsi que les autres.

La vaccination nous protège ainsi que les autres.

Depuis plus d’un siècle, il a été possible de prévenir et de vaincre de nombreuses maladies potentiellement mortelles grâce à la vaccination. Or, les vaccins sont actuellement menacés par leur propre efficacité. Entre bénéfice invisible et théories farfelues des anti-vaccins, la population les boude de plus en plus. 

Défiance et refus vaccinal, un problème de confiance

Pour une prévention efficace en santé publique, la vaccination reste la meilleure arme d’après les experts. Pourtant, force est de constater que la défiance des Français envers les vaccins ne cesse de prendre de l’ampleur. Le Haut Conseil à la Santé Publique s’inquiète d’ailleurs de la baisse continue de la vaccination contre des affections graves en France.

Le problème relève d’une part d’une politique de vaccination incohérente. La France figure parmi les rares pays à maintenir l’obligation vaccinale contre la poliomyélite, le tétanos et la diphtérie, des maladies qui ont quasiment disparu dans l’Hexagone. Ensuite, ces vaccins ne sont disponibles qu’associés à d’autres non obligatoires mais recommandés contre l’hépatite B et le papillomavirus. Ce qui ne laisse aucun choix aux parents.

D’autre part, les anti-vaccins sont fortement présents et actifs sur internet. 70% de leurs sites et blogs remettent en cause des faits scientifiquement établis. Ils diffusent des contenus dont les sources ne sont généralement ni vérifiées ni datées et arrivent à toucher un grand nombre de personnes en ayant recours à la démagogie cognitive.

Nécessité de faire évoluer la politique de vaccination

Les différents vaccins confèrent une immunité contre de nombreuses pathologies graves telles que les infections à pneumocoque, la méningite bactérienne et les oreillons. La méfiance de la population envers les vaccins s’explique aussi par la non confrontation des jeunes parents d’aujourd’hui aux ravages de ces maladies. Ils minimisent ainsi leur dangerosité et les séquelles.

La situation actuelle étant illisible pour le public, la ministre de la santé, Marisol Touraine, a lancé un débat national sur l’obligation vaccinale. L’objectif est d’élaborer une politique plus adaptée aux situations épidémiologiques pour rétablir la confiance et optimiser la couverture. En cas d’arrêt de l’obligation vaccinale, il est essentiel de faire comprendre au public que cela ne signifie aucunement l'arrêt de la vaccination.

La notion de vaccins indispensables est aussi en cours de réflexion pour lever la confusion semée par les vaccins obligatoires et les vaccins recommandés. Celle-ci fait souvent penser que les vaccins non obligatoires comme la rougeole ne sont pas importants, alors que cette affection peut avoir des complications neurologiques graves, voire mortelles. 

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La Rédaction

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