L'obésité recule fortement chez les jeunes Américains

L'obésité chez les jeunes américains serait en baisse selon l'Agence américaine de santé publique. Une diminution de plus de 40% a été enregistrée chez les enfants de 2 à 5 ans entre les années 2003-2004 et 2011-2012. Une bonne nouvelle pour ce pays qui fait partie du trio de tête, avec l'Egypte et le Mexique, des pays les plus touchés par l'obésité dans le monde.

Au royaume de la malbouffe et du tour de taille triple XL, les choses sont en passe d’évoluer. Une enquête menée par le CDC, l’Agence américaine de santé publique et publiée hier dans le Journal of the American Medical Association, rapporte que le taux d’obésité chez les 2-5 ans a enregistré une baisse de 43% sur les huit dernières années. Quand 13,9% de ces enfants étaient atteint d’obésité sur l’année 2003-2004, ce taux est redescendu à 8% en 2011-2012.

Obésité infantile : 1 chance sur 5 de le rester jusqu'à l'age adulte

Être en surpoids à cet âge présente un risque d’être obèse une fois adulte cinq fois plus élevé que la normale, cette forte baisse redonne donc de l’espoir à tous ceux qui voyaient le pays de l’oncle Sam sombrer dans l’obésité. La surcharge pondérale peut entre autre participer activement à l'apparition de maladie cardio-vasculaires, de cancer, de diabète ou encore favoriser les accidents cérébraux.

Les enfants de 6 à 11 ans sont aussi concernés par la baisse du nombre d’obèses, mais cette dernière est moins importante, le taux passant de 18,8% à 17,7%. Ces résultats viennent confirmer ceux d’une autre étude parue en septembre 2013 et qui rapportait que l’obésité était en recul dans les grandes villes ayant mis en place des programmes de lutte contre la prise de poids. New York a ainsi affiché un recul de 5,5 points, Philadelphie de 4,7 points et Los Angeles un recul de 3 points.

Plusieurs facteurs possibles

L’équipe de recherche du CDC n’a pas pu déterminer les causes exactes qui ont amenées à de tels résultats. Cependant les scientifiques pensent que le retour en grâce de l’allaitement au lait maternel et la baisse de la consommation de boissons sucrées ont un rôle dans le processus.

Par ailleurs, la campagne menée par Michelle Obama, la femme du président américain, pour une hygiène de vie meilleure semble porter ses fruits. On se rappelle du « Let’s Move » lancé par la première dame en 2010, elle souhaitait alors faire changer d’habitudes alimentaires et mettre au sport les américains. « Je suis très heureuse des progrès que nous avons réalisés au cours des dernières années à propos des taux d’obésité chez les jeunes Américains » a-t-elle annoncé à la suite de la publication des résultats.

Tous les experts ne partagent pas le même enthousiasme face à cette annonce,  le risque de revoir le taux d’obésité partir à la hausse n’est pas à négliger selon certains. 34,9% de la population est encore touchée par ce fléau aux États-Unis. Ce chiffre n’a pas connu de réelles évolutions depuis 2004. Les chercheurs ont néanmoins constaté que si les enfants semblaient de moins en moins concernés par cette maladie, le taux d’obésité avait tendance à augmenter chez les femmes de plus de 60 ans passant de 31,5% à 38% sur la même période (+20%).