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Paludisme, les financements stagnent et la lutte s’essouffle

Rédigé par , le 21 November 2018 à 13h05

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Le paludisme est une des maladie qui tue le plus chaque année.

Le paludisme est une des maladie qui tue le plus chaque année.

Vaincre le paludisme en 2015 figure parmi les objectifs du millénaire pour le développement. Force est de constater que cela est difficilement atteignable. Pour cause, les financements sont insuffisants et la lutte contre cette maladie s’essouffle. Malgré les efforts fournis, le paludisme demeure une menace pour des millions de personnes.

Encore une des premières causes de mortalité dans le monde

Maladie infectieuse due à des parasites, le paludisme est transmis à l’homme par la piqûre des moustiques. Entre 2010 et 2015, le nombre de cas recensés dans le monde a progressivement baissé, passant de 239 millions à 214 millions selon l’Organisation Mondiale de la Santé. Cette maladie fait chaque année 435 000 victimes, dont 262 000 enfants de moins de 5 ans.

Depuis 2015, le nombre des malades du paludisme est reparti à la hausse. En 2017, l’OMS a répertorié 219 millions de cas. Plus de 90% d’entre eux sont concentrés en Inde et dans dix pays d’Afrique, dont Madagascar, le Nigéria et l’Ouganda. Pis, ces pays ont enregistré 3,5 millions de cas supplémentaires par rapport à 2016.

Des traitements existent bel et bien contre ce fléau, mais ne sont pas accessibles à l’ensemble des populations à risque. D’ailleurs, l’OMS pointe du doigt des lacunes dans la couverture. De plus, en dépit d’une augmentation significative de la distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticides, près de 50% des personnes exposées au risque ne dorment pas en dessous.

Changement de cap indispensable pour l’atteinte des objectifs

Selon le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, un changement de cap est impératif pour espérer atteindre les objectifs contre le paludisme. Il s’agit de diminuer de 40% l’incidence de la maladie et la mortalité associée par rapport aux niveaux de 2015. Pour cause, malgré une stabilité des financements depuis 2010, les investissements ne sont pas à la hauteur des besoins.

Cette insuffisance des ressources investies concerne aussi bien la recherche que la lutte contre cette maladie. En 2016, 588 millions de dollars ont été alloués à la recherche. Or, ce montant ne représentait que 85% des besoins. De même, le niveau moyen de financement par personne à risque a baissé entre 2015 et 2017 comparé aux précédentes années.

Depuis peu, les experts de l’OMS ont également relevé une nouvelle menace. Ils ont constaté l’apparition de résistance, tant chez les parasites que chez les moustiques. La mise en œuvre de mesures concrètes est indispensable afin de ne pas mettre en péril les progrès enregistrés à ce jour dans la lutte contre le paludisme.

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La Rédaction

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