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Bactéries multi-résistantes : 51 % des voyageurs en zone tropicale en sont porteurs

Rédigé par , le 17 July 2015 à 15h07

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51 % des personnes revenant des pays tropicaux sont porteurs de bactéries multi-résistantes.

51 % des personnes revenant des pays tropicaux sont porteurs de bactéries multi-résistantes.

Enfin les vacances vous dites-vous ? Avez-vous prévu de partir  à l’autre bout du monde dans une zone tropicale et reculée ? Eh bien mauvaise nouvelle pour vous, les destinations telles que l’Asie, l’Amérique du Sud ou encore l’Afrique subsaharienne offrent, en plus des souvenirs, des bactéries multi-résistantes à ses voyageurs. 

Les zones tropicales contaminent les touristes de bactéries multi-résistantes

Les travaux des services des maladies infectieuses et tropicales de l’AP-HP (Assistance Publique – Hôpitaux de Paris) publiés dans la revue Clinical Infectious Diseases ne vont pas  vous faire plaisir, surtout si vous avez prévu de partir loin pour vos vacances d’été. En effet, les régions tropicales comme l’Asie, l’Amérique du Sud ou l’Afrique subsaharienne sont des endroits propices pour revenir chez soi avec des entérobactéries multi-résistantes. Environ 51 % des personnes partant à destination de ces pays reviennent avec ce type de bactéries. Mais pas de panique pour autant, 95 % des voyageurs présentant ces bactéries les éliminent au bout de trois mois après la date de leur retour.

Une étude menée sur 824 personnes

Pour mener à bien leur étude, les chercheurs ont demandé à 824 volontaires en bonne santé, avant et suite à leur voyage dans une région tropicale, de répondre à un questionnaire médical détaillé ainsi que d’envoyer des échantillons de selles prélevés la semaine précédant leur départ et les trois jours suivant leur retour. Les personnes porteuses des entérobactéries multi-résistantes ont dû réaliser cette opération jusqu’à ce que la présence des bactéries soit négative.

Au total, 51 % des voyageurs possédaient des entérobactéries multi-résistantes dans leur tube digestif. Parmi tous les voyageurs de ces régions tropicales, 72 % des personnes revenant d’Asie étaient contaminées, 47 % revenaient d’Afrique Subsaharienne et 31 % revenaient d’Amérique du Sud.

La contamination par les bactéries multi-résistantes est favorisée par la survenue de diarrhées sur place ainsi que par la prise d’antibiotiques qui altèrent la protection naturelle des bactéries qui sont présentes normalement dans l’organisme. À savoir que les séjours tels que les voyages organisés, familiaux ou du type « sac à dos » sont plus à risques que ceux fermés en hôtel-club de vacances.

Même si les entérobactéries sont toujours naturellement présentes dans notre tube digestif, certaines déclenchent des infections graves que l’on traite à l’aide d’antibiotiques, mais ceux-ci sont souvent inefficaces face à la résistance de ces bactéries.

Les antibiotiques ne sont pas automatiques

Cette étude « rappelle également l’importance d’un usage prudent des antibiotiques (souvent consommés de manière excessive en cas de simple diarrhée), celle du respect des règles de prévention et d’hygiène élémentaires (laver les aliments, se laver les mains, boire de l’eau en bouteille, etc.) pendant le voyage » conseillent et rappellent les chercheurs.

Cette étude permettra aux voyageurs ayant contracté une forme d’entérobactéries multi-résistantes grave de bénéficier d’un traitement adapté à une éventuelle résistance aux antibiotiques. Alors si vous partez dans une région tropicale, respectez ces conseils ! 

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L'auteur
Charlotte Canonne

Charlotte Canonne

Rédactrice

Bio

Passionnée de journalisme et de littérature Charlotte a rejoint le journal d'Allo-Médecins en janvier 2015.Voir plus

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