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Tétraplégique, il contrôle un bras artificiel par la pensée

Rédigé par , le 26 May 2015 à 11h18

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Tétraplégique, il actionne un bras artificiel par la force de sa pensée

Tétraplégique, il actionne un bras artificiel par la force de sa pensée

Erik Soto a 34 ans, il est tétraplégique et a effectué un petit miracle de technologie la semaine dernière. Il est en effet parvenu à contrôler un bras artificiel par la seule force de la pensée. Les résultats publiés dans la revue américaine Sciences présentent un grand espoir pour les personnes paralysées ou amputées. 

Une neuroprothèse pour contrôler un bras par la pensée

Un petit mouvement de bras pour l’homme, un grand pas pour l’humanité… et la recherche médicale. La semaine dernière Erik Soto a réalisé un bel exploit, ce tétraplégique de 34 ans a réussi à contrôler un bras artificiel par la seule force de sa pensée. Jusqu’ici, les chercheurs s’étaient aventurés dans différentes approches de contrôle d’une prothèse par la pensée comme le bras myoélectrique qui fonctionne ou par les contractions du muscle ou grâce à des implants insérés dans la partie du cerveau contrôlant les mouvements. Malheureusement, ces techniques ne produisaient que des mouvements saccadés, ce qui n’est pas le cas avec cette nouvelle technique dont dispose Erik.

Pour pallier à ce problème, les scientifiques du California Institute of Technology ont décidé d’implanter directement la puce dans le cortex pariétal postérieur du cerveau. Comme on peut le voir sur la vidéo, le mouvement du bras artificiel est très fluide et semble naturel.

Neuroprothèse : une première mondiale

Erik Soto est la seule personne au monde à bénéficier d’une prothèse neuronale implantée dans le cortex pariétal postérieur. Cette partie du cerveau contrôle les intentions, ainsi Erik Soto peut serrer une main, prendre un verre d’eau ou jouer à jeu du pierre-feuille-ciseaux sans saccade et en douceur.

« Le cortex pariétal postérieur se situe en amont dans le processus aboutissant à un mouvement ce qui fait que les signaux sont plus en rapport avec l'intention d'agir qu'à l'exécution même du mouvement » explique le Dr Richard Andersen, professeur de neurologie à Caltech qui et directeur de cette recherche.

Mais alors, à quoi doit penser Erik Soto pour pouvoir réaliser un mouvement ? «  Quand on bouge le bras, on ne pense pas vraiment quel muscle activer au déroulement détaillé du mouvement comme par exemple le fait de lever le bras, de l’étendre, de saisir une tasse et de refermer sa main autour » nous explique le Dr Andersen, ce qui est également le cas pour Erik. Le patient n’a pas à se demander quel muscle il doit bouger pour réaliser son mouvement mais la finalité elle-même du mouvement, comme « je veux boire un verre d’eau ».

Cette avancée représente un grand espoir pour la recherche médicale ainsi que pour de nombreux paralysés et handicapés qui pourront peut-être à terme retrouver une vie normale… 

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L'auteur
Charlotte Canonne

Charlotte Canonne

Rédactrice

Bio

Passionnée de journalisme et de littérature Charlotte a rejoint le journal d'Allo-Médecins en janvier 2015.Voir plus

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