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Dyslexie : Les jeux-vidéos aideraient les enfants à améliorer leurs capacités

Rédigé par , le 21 February 2014 à 16h00

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Une étude britannique préconise la pratique des jeux vidéo d'action pour les dyslexiques

Une étude britannique préconise la pratique des jeux vidéo d'action pour les dyslexiques

Selon une étude anglaise publiée dans la revue Current Biology, jouer à Assassin's Creed ou The Legend of Zelda améliorerait les chances de réussite à l'école. Pour tout le monde ? Non, ces chercheurs dont la principale est Vanessa Harrar, suggèrent les jeux vidéo d'action pour les dyslexiques. 

La dimension visuelle de la dyslexie prise en compte

L'histoire commence par une petite expérience ludique : 17 adultes dyslexiques ou non doivent appuyer sur un bouton dès qu'un signal sonore ou une image apparaît. La vitesse de réaction est calculée. Sans surprise, les chercheurs, dont Vanessa Harrar, elle-même atteinte de dyslexie ont constaté que les non-dyslexiques sont plus rapides que les personnes atteintes du trouble. L'étude souligne toutefois un élément étonnant : ces derniers sont plus réactifs à un signal sonore que visuel. Il existe diverses nuances, selon l'ordre d'apparition des signaux.

Jusqu'alors, la dyslexie était perçue seulement sur le plan sonore, c'est-à-dire la difficulté à isoler les phonèmes (sons qui composent un mot). Ce phénomène concernerait 5 à 10 % des enfants à partir du CP, et un quart de ceux qui ont des difficultés à lire. Souvent, le problème s'accompagne de difficultés à rester concentré. Pour les dyslexiques, lire et comprendre un mot demande qu'ils s'attardent sur chaque lettre ou chaque syllabe. Outre une lecture longue et difficile, la personne ne peut se concentrer sur rien d'autre en même temps.

Les jeux vidéos allient concentration et réactivité

Les chercheurs sont bien conscients qu'il n'existe non pas la dyslexie mais des dyslexies. Un remède unique n'est pas envisageable. «Parler de la dyslexie comme s'il n'en existait qu'une seule forme n'est pas juste», explique Sylviane Valdois, directrice de recherche CNRS au laboratoire de psychologie et neurocognition (Grenoble). En attendant de trouver le traitement pour chacun, ils préconisent la pratique des jeux vidéo...d'action. Ils obligent le cerveau à traiter le contenu auditif et visuel : les sons viennent de toutes parts et s'associent ensuite avec l'image. Dans GTA 5 par exemple, un jeu où l'enfant incarne un gangster, la sirène de police retentit sans que le joueur ne voit le véhicule. Pour ne pas se faire attraper, il s'agit d'allier réactivité et concentration.

Apprendre à lire en écoutant !

Vanessa Harrar, à la tête de l'étude, veut même inverser l'exercice pratique de lecture. «Nous pensons également que les dyslexiques apprendraient plus facilement les associations entre les sons et les lettres s'ils entendaient d'abord un son puis voyaient les lettres qui leur correspondent », explique Vanessa Harrar. Les scientifiques sont encore sceptiques quant à cette pratique, qui ne permet pas à l'enfant d'apprendre à déchiffrer les mots.

Le CNRS considère cependant que l'expérience n'a pas été testée sur assez d'individus. En outre, si les jeux vidéo peuvent être un support, le développement d’une addiction reste un risque. Les dyslexiques ne doivent pas laisser de côté la lecture qui restera un exercice difficile. En France, le  Syndicat national du jeu vidéo (SNJV) estime à 3% le nombre d’accros aux jeux vidéo, sur 28 millions d’utilisateurs en 2012, alors attention à contrôler les heures de jeu de votre enfant, il est conseillé de ne pas le laisser plus d'une demi heure par jour devant un écran !

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L'auteur
Anthony Laforce

Anthony Laforce

Rédacteur en chef

Bio

Anthony Laforce est le créateur du journal d'actualités santé d'Allo-Médecins et son rédacteur en chef actuel. Voir plus

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