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Polluants chimiques et réduction de la capacité respiratoire

Rédigé par , le 11 February 2019 à 12h35

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L'exposition à des polluants chimiques réduit les fonctions pulmonaires des enfants.

L'exposition à des polluants chimiques réduit les fonctions pulmonaires des enfants.

L’être humain est exposé à une grande variété de substances tout au long de sa vie. Une telle exposition, aussi précoce que prolongée, n’est pas sans conséquence sur sa santé. Ainsi, une équipe de chercheurs franco-espagnols s’est attachée à évaluer leur apparition, dès l’enfance ou à l’âge adulte.

Sensibilité accrue durant la grossesse et les premières années de vie

Plusieurs travaux scientifiques ont déjà permis d’établir des liens avérés entre l’exposition à un polluant donné et une maladie respiratoire. Néanmoins, cette étude franco-espagnole met en évidence, pour la première fois, l’impact d’une exposition à de nombreux polluants sur la fonction pulmonaire des enfants. Les chercheurs alertent notamment sur la sensibilité accrue pendant la grossesse et les premières années de vie.

Cette étude, financée par l’Union Européenne dans le cadre du projet Helix, est fondée sur le concept d’exposome. Il s’agit de tous les facteurs environnementaux auxquels une personne est exposée dès sa conception. Afin d’aboutir à leur conclusion, les chercheurs ont collecté et analysé les données concernant 1 033 femmes enceintes et leurs enfants.

Pour chaque enfant, les auteurs de l’étude ont réalisé une photographie de leur environnement ou « exposome de la vie précoce ». Puis, ils ont procédé à la mesure de la fonction pulmonaire des enfants de 6 à 12 ans. Plus ils ont été exposés à des substances polluantes, même en petite quantité, plus leur capacité respiratoire est moindre.

Mise en cause des composants dans différents objets de la vie quotidienne

Les résultats de cette étude pointent du doigt de nombreux composés présents dans différents objets de la vie quotidienne. Parmi ces substances figurent les composés fluorés utilisés dans les emballages alimentaires, les revêtements antitaches, les ustensiles de cuisine antiadhésifs, etc. D’autres produits sont épinglés tels que les conservateurs dans les cosmétiques ou encore les perturbateurs endocriniens comme les métabolites des phtalates.

L’étude a également montré que les femmes enceintes et leurs enfants ont été exposés à des dizaines de contaminants chimiques, mais à des niveaux variables. Les auteurs ont décelé la présence de plus 65 % des biomarqueurs chimiques d’exposition, 85 pendant la grossesse et 125 après la naissance, chez au moins 9 femmes ou 9 enfants sur 10.

Pour l’heure, cette étude est considérée comme la première étape de sélection pour identifier les expositions suspectes. Des recherches spécifiques sont indispensables pour déchiffrer les mécanismes d’action des polluants chimiques incriminés et leur impact sur le développement des poumons des enfants. En attendant, des mesures préventives s’imposent afin d’éviter une altération de leur fonction pulmonaire.

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La Rédaction

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