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Baisse de la mortalité par cancers en Europe

Rédigé par , le 22 March 2018 à 12h20

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La lutte contre les cancers est un enjeu majeur de santé publique.

La lutte contre les cancers est un enjeu majeur de santé publique.

Depuis plusieurs années, la mortalité par cancers dans la plupart des pays européens n’a cessé de reculer. Les projections pour 2018, parues dans le journal Annals of Oncology, confirment cette tendance à la baisse. Celles-ci ont été réalisées sur la base des données de l’Organisation mondiale de la santé.

Une baisse de 10% chez les hommes et de 5% chez les femmes

Le groupe d’experts de la Société européenne d’oncologie médicale, auteur de ces projections, a pris en compte le vieillissement de la population en Europe. Les chercheurs ont observé que la mortalité standardisée sur l’âge, pour la quasi-totalité des cancers, a baissé de 10% chez les hommes et de 5% chez les femmes. Depuis 1988, environ 5 millions de personnes ont pu être sauvées.

De tels résultats ont été possibles grâce aux progrès en matière de dépistage et de traitements des différents cancers. Néanmoins, il convient de poursuivre les efforts de recherche selon le Pr Fabrice André, rédacteur en chef du journal Annals of Oncology. Cela va encore permettre d’optimiser les techniques de dépistage et la qualité de la prise en charge.

Pour 2018, les chercheurs se sont intéressés en particulier sur le cancer colorectal, parmi les plus meurtriers des cancers. Comparé au taux de mortalité enregistré en 2012, celui de cette année devrait être inférieur de 7%. Le Pr Carlo La Vecchia de l’Université de Milan attribue cette baisse à l’efficacité du dépistage précoce.

Le cancer du pancréas et le cancer du poumon pour exception

Le recul de la mortalité est constaté dans tous les cancers, excepté pour le cancer du pancréas, tant chez les hommes que chez les femmes, et le cancer du poumon chez les femmes. Pour le cancer du pancréas, cette hausse est liée à différents facteurs comme l’âge avancé, l’obésité et le tabagisme.

Concernant le cancer du poumon chez les femmes, la mortalité a augmenté de 6% par rapport à 2012. Cela s’explique essentiellement par les conséquences retardées de l’augmentation du tabagisme féminin depuis les années 1960. Paradoxalement, la mortalité chez les hommes est en baisse constante depuis les années 1980. D’après les estimations de l’ESMO, ce cancer va tuer 22 500 hommes et 9 300 femmes en 2018.

En France comme en Europe, le cancer du poumon reste le cancer le plus meurtrier chez les hommes. Chez les femmes, il est juste devancé par le cancer du sein. Toutefois, compte tenu du niveau de consommation tabagique des Françaises, les projections indiquent qu’il devrait rapidement passer devant comme première cause de mortalité féminine par cancer.

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La Rédaction

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