Cancer colorectal : l'importance du dépistage

Le cancer colorectal évolue généralement en silence et reste ainsi imperceptible. Lorsque les symptômes se présentent, la maladie est déjà à un stade avancé. Pourtant, la chance de survie à 5 ans est de 90% quand elle est dépistée au stade I, ce qui représente uniquement 20% des cas. 

Le dépistage volontaire recommandé à partir de 40 ans

Les résultats d’une vaste étude réalisée par l’Université du Michigan ont révélé que 15% des cas de cancer colorectal aux Etats-Unis sont diagnostiqués chez les personnes âgées de moins de 50 ans. Ces 258 024 patients réagissaient mieux aux traitements comme la radiothérapie et la chirurgie curative même si leur maladie était dans un état avancé.

Un dépistage volontaire dès 40 ans est ainsi conseillé afin de poser un diagnostic précoce. Cela permettrait d’accroître significativement les chances de guérison des patients. De même, le dépistage doit être systématique, aussi bien chez les hommes que les femmes à partir de la cinquantaine. 94% des cas de cancer colorectal surviennent après 50 ans.

Si le taux des participants au dépistage atteint les 50%, seuil d’efficacité en matière de santé publique, il est possible de réduire jusqu’à 20% le nombre de décès dû au cancer colorectal. Pour les personnes de 50 à 74 ans, un test de recherche tous les 24 mois est recommandé. Il doit être suivi d’une coloscopie si le résultat est positif.

Le test immunochimique fécal pour un dépistage rapide

Le FIT ou test immunochimique fécal présente l’avantage d’être simple et pratique. Il permet de détecter du sang dans les selles. Un seul prélèvement est suffisant. Egalement connu sous le nom de test immunologique, il peut être réalisé chez soi. Il suffit de suivre les instructions fournies avec le kit. En cas de positivité, le médecin prescrit une coloscopie.

Par ailleurs, le FIT est plus efficace et plus fiable que les autres tests de dépistage disponibles. Le kit offre l’opportunité de dépister jusqu’à 4 fois plus de polypes dégénérés et 2,5 fois plus de cancer colorectal, soit environ 80% des cas. Pour les personnes présentant des symptômes de la maladie, il est préconisé de consulter.

Pour se procurer un test immunochimique fécal, il est nécessaire de discuter avec son médecin. Il lui revient de déterminer si le patient est admissible ou non au dépistage organisé. Il prescrit ensuite une ordonnance ou fournit un formulaire de commande. Seuls les pharmacies et les laboratoires participant à la campagne distribuent les kits de FIT.