Capacité de stockage du cerveau : une nouvelle estimation dépasse toutes les attentes
Rédigé par La Rédaction , le 27 January 2016 à 00h00
Le cerveau pourrait contenir l’équivalent de 670 millions de pages web soit autant que ce qui est actuellement hébergé par les principaux ténors du web.
Les chercheurs ont longtemps cru que le cerveau humain avait une capacité de stockage limitée. De récentes études réalisées par une équipe de scientifiques de la Salk Institute for Biological Studies en Californie viennent pourtant de réfuter cette thèse. Le cerveau aurait une capacité de stockage 10 fois supérieure à celle qui était estimée.
Une mauvaise estimation des tailles des synapses
Les synapses sont des zones de contact fonctionnelles entre deux neurones ou des neurones et d’autres cellules telles que les cellules musculaires ou les récepteurs sensoriels. Il existe deux types de synapses. Le premier est la synapse chimique. Elle transmet les informations entre deux neurones par des neurotransmetteurs. Le second est la synapse électrique par laquelle est transmis électriquement le signal.
La communauté scientifique a jusqu’ici classé les synapses par rapport à leurs tailles en trois catégories : les petites, les moyennes et les grandes. Celles-ci jouent un rôle essentiel pour la mémoire. Les résultats des recherches menées par le neuroscientifique Terru Sejnowski et son équipe ont révélé qu’il existe en réalité 26 catégories de tailles de synapses.
Ils ont aussi constaté que les synapses peuvent s’adapter au volume d’informations à traiter par le cerveau. Cette adaptabilité se traduit par leur capacité à changer de taille. Avec 1 500 événements, leurs tailles grandissent ou rétrécissent ainsi toutes les 1 200 secondes pour les plus petites et toutes les 120 secondes pour les plus grandes.
Une énorme capacité de stockage d’informations
En se basant sur leurs observations, les scientifiques ont tenté d’établir une estimation de la capacité de stockage du cerveau humain. Une appréciation à minima indique une disponibilité d’un million de milliards d’octets ou un pétaoctet. Cela correspond aux informations contenues dans environ 670 millions de pages web ou 4,7 milliards de livres.
Afin d’arriver à ces résultats, les chercheurs ont procédé à une analyse des tissus cérébraux de rats. Ils ont par la suite reconstitué en 3D une infime partie de leur hippocampe, une région du cerveau occupant une place prépondérante dans la mémoire de courte et longue durée. Ils ont eu recours à des techniques de microscopie électronique à balayage et de modélisation en 3D.
Cette étude a également mis en évidence que le cerveau humain consomme très peu d’énergie pour stocker une quantité précise d’informations. L’adaptation de ces modèles mathématiques permettrait à long terme de concevoir des ordinateurs plus performants et plus économiques. Chez une personne adulte, la puissance continue générée par le cerveau n’est en effet que de 20 watts.
