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Une mutation génétique qui fait de vous un petit dormeur

Rédigé par , le 04 August 2014 à 12h50

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Voilà de quoi en faire jalouser plus d’un : une étude génétique révèle pourquoi certaines personnes n’ont besoin que de 5 ou 6 heures de sommeil par jour pour être en forme : la faute à une mutation ! Des chercheurs américains de l'American Academy of Sleep Medicine (AASM) ont en effet identifié chez des jumeaux une mutation génétique associée à un sommeil de courte durée. Curieusement, ce variant offrirait une plus grande résistance aux effets neurocomportementaux d’une privation de sommeil…

Une étude menée auprès de 100 paires de jumeaux : 59 vrais jumeaux et 41 faux jumeaux

Les jumeaux monozygotes ou « vrais jumeaux », sont génétiquement identiques et toujours du même sexe. Les faux jumeaux ou jumeaux dizygotes sont parents au premier degré avec 50% de gènes identiques, car ils se développent à partir de deux œufs fécondés séparément. Les faux jumeaux pouvant être de sexe différent, les chercheurs ont sélectionné uniquement ceux de même sexe afin de limiter les biais.

Les chercheurs ont ainsi analysé le temps de sommeil, la réponse comportementale d’une privation de sommeil de 38 heures, les performances cognitives, et le temps de récupération de chacun des jumeaux.

5 heures de sommeil pour les porteurs de la mutation

L’équipe a constaté que les participants porteurs d’une certaine mutation dormait seulement 5 heures par nuit, alors que la moyenne se situait aux alentours de 7h30. Après 38 heures de privation de sommeil, ils présentaient largement moins de troubles cognitifs que les autres, et leur dette de sommeil était moins importante : le temps de récupération était estimé à 8 heures, contre 9,5 pour les non-porteurs de la mutation.

Les chercheurs ont ainsi identifié un certain nombre de mutations de ce même gène, associées à une courte durée de sommeil et à une résistance aux effets neurocomportementaux d’une privation de sommeil. 

« Un besoin biologique »

 « Cette étude souligne que notre temps de sommeil est un besoin biologique, et non une préférence personnelle », a commenté le Dr Timothy Morgenthaler, président de l'American Academy of Sleep Medicine.

Ainsi, même si cette étude a le mérite de prouver que certains sont bien plus chanceux que d’autres, il ne faut cependant pas oublier qu’une privation de sommeil est associée à de graves troubles cognitifs ou sensoriels.

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L'auteur
Marie Penavayre

Marie Penavayre

Rédactrice

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