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Internet : les addicts du travail, plus drogués que les jeunes

Rédigé par , le 27 January 2014 à 18h00

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Une enquête britannique vient de révéler que les addicts du travail sont plus dépendant d\\\'Internet que les jeunes.

Une enquête britannique vient de révéler que les addicts du travail sont plus dépendant d\'Internet que les jeunes.

Une récente étude ménée par la Henley Business School et la Northampton Business School tend à prouver un lien entre addicts du travail et Internet.

Travailler rendrait accro au web. C’est ce que révèle une étude conjointement menée par la Henley Business School et la Northampton Business School. Partis sur le postulat que les jeunes et les demandeurs d’emploi bénéficiaient de plus de temps pour aller sur Internet, les chercheurs ont eu la surprise de voir que les personnes les plus exposées étaient des accros au travail. Cette enquête souligne les résultats d’une autre étude menée par la revue scientifique internationale PLOS ONE sur la dépendance à Internet.

L’intensité de certains postes de travail, essentiellement dans le tertiaire, serait à la source d’un usage intensif du net. Internet a fait sauter les barrières géographiques et temporelles, permettant pour tout employé-modèle, la « connexion » avec le monde travail, y compris lorsqu’il peut se consacrer à autre chose.

Internet, l’effet d’une drogue

Les chercheurs ont observé 516 actifs et chercheurs d’emploi de 18 à 65 ans. « Ces personnes qui utilisent la technologie pour pouvoir travailler en dehors des heures de travail ont tendance à avoir beaucoup de succès dans leur travail, mais ont un risque de développer d’autres problèmes » explique l’étude.

C’est en observant les symptômes de désintoxication qui apparaissent lorsqu’on se déconnecte d’Internet que les chercheurs se sont rendus compte du lien entre les addicts du travail et la toile. Une fois off line, les gros consommateurs d’Internet présentent des symptômes de désintoxication équivalents aux drogués pendant leur période de sevrage.

Les entreprises au premier plan

« Ils passent toujours plus de temps en ligne, vont jusqu’à vérifier leurs mails trois fois par nuit, mangent à des heures irrégulières et se sentent anxieux lorsqu’ils ne sont pas près de leur ordinateur » explique  Nada Kakabadse, professeur de règlement, de gouvernance et d’éthique, à la Henley School. De ce fait, les intéressés présentent un risque de dépressions, de poussées d’angoisse voire de burn-out beaucoup plus élevé que la normal.

Les plus menacés sont ceux qui réussissent le plus, car plus actifs. De ce fait, les chercheurs craignent que les entreprises ne prennent pas la mesure du danger qui guette leurs employés. Seize des plus grandes compagnies européennes semblent avoir pris acte de ces risques. Elles appliquent déjà des règles visant à lutter contre le surinvestissement et l’ingérence du travail sur la vie de famille. Elles se sont engagées par exemple, à ne plus faire de réunions après 18h. Néanmoins, cela ne résout en rien le rapport entre Internet et  accros au travail.

« Nous insistons auprès des entreprises afin qu’elles ne sous estiment pas les risques de prestations démesurées » a rajouté Cristina Quinones-Garcia de la Northampton Business School.

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L'auteur
Alexis Van Wittenberghe

Bio

Alexis Van Wittenberghe est un jeune journaliste qui étudie à l'ISFJ qui s'est spécialisé dans l'actualité de la recherche médicale.Voir plus

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