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Aller plus loin pour combattre la toxicomanie

Rédigé par , le 19 April 2016 à 11h14

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Consommer de la drogue dans des endroits contrôlés permet de garantir certaines normes d'hygiènes et d'éviter la transmission de maladies telles que le sida.

Consommer de la drogue dans des endroits contrôlés permet de garantir certaines normes d'hygiènes et d'éviter la transmission de maladies telles que le sida.

Les salles de consommation à moindre risque ou salles de shoot viennent d’être autorisées en France que la Fédération française d’addictologie ou FFA recommande déjà l’autorisation de consommer de la drogue dans les autres centres d’accueil pour toxicomanes. Lieux de conseils, ces derniers sont réservés aux soins et la prévention. 

Améliorer l’état de santé des toxicomanes

La consommation de drogue dans les centres d’accueil pour toxicomanes est encore interdite. Dans son rapport du 18 avril 2016, la FFA préconise la levée de cette interdiction. Cette recommandation concerne les Centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues et les Centres de soins d’accompagnement et de prévention en addictologie.

Les injections sous supervision médicale réduisent sensiblement les risques infectieux tels que la contamination par le virus du Sida ou de l’hépatite. Les médecins s’assurent que les usagers de drogues se piquent avec des seringues propres. Ils veillent également à ce que ces derniers ne fassent les injections n’importe où et n’importe comment. Une piqûre sur une zone infectée pourrait entraîner la septicémie.

En plus de bénéficier de conditions d’hygiène suffisantes, les toxicomanes s’exposent moins aux risques d’overdose. La FFA propose même la mise à leur disposition et de leur entourage de la Naxolone. Une injection de cet antidote augmente l’espérance de vie jusqu’à l’arrivée à l’hôpital ou des secours, surtout en cas de perte de conscience.

Dépénaliser la consommation de drogues

La FFA et ses associations membres souhaitent aussi la dépénalisation de l’usage de drogues. Ils pointent du doigt l’échec de la politique de répression mise en œuvre ces deux dernières décennies. D’après le Dr. Morel, harceler et emprisonner les usagers de drogues ne produisent pas les effets attendus. Ne faisant que déplacer le problème, ces pratiques ne présentent aucun intérêt.

L’ouverture de salle de shoot et une éventuelle autorisation de la consommation de drogues dans les centres d’accueil pour toxicomanes ne constituent en aucun cas une légalisation. Il s’agit seulement de mesure de santé publique. Elle s’apparente aux précédentes mesures qui permettent aux toxicomanes d’échanger des seringues en pharmacie depuis 1987 ou d’avoir légalement accès à des produits de substitution depuis 1995.

Pour la FFA, ces deux mesures présentent plusieurs avantages. Elles contribueraient dans un premier temps à réduire les risques et les dommages liés aux conduites addictives. De même, elles permettraient de prévenir les nombreux troubles à l’ordre public causés par les dealers et les toxicomanes qui se droguent dans la rue. 

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