Cancer de la thyroïde

Bien que l'on ai noté une augmentation significative du nombre de cancers de la thyroïde depuis les années 1980, ce cancer reste malgré tout assez rare puisqu'il ne représente que 1,2 % environ de la totalité des cancers diagnostiqués. Il faut savoir qu'il y a trois fois plus de femmes touchées par ce cancer que les hommes. Dans la plupart des cas les nodules thyroïdiens sont à l'origine des cancers mais s'ils sont détectés assez tôt, ils se soignent facilement (taux de guérison avoisinant les 90 %). Ainsi grâce aux évolutions des traitements et de la chirurgie, malgré l'augmentation du nombre de cas de cancer de la thyroïde, le nombre de décès, lui, continue de diminuer.

Cancer de la thyroïde : Les causes

Le risque de cancer de la thyroïde causé par l'irradiation de la glande thyroïde chez les enfants ou chez l'adulte, est le seul facteur reconnu aujourd'hui. Il existe d'autres causes mais aucune d'entre elles ne possède de rôle clairement établi dans les diagnostics de cancers thyroïdiens. Parmi ces causes on trouvera l'exposition de certains professionnels aux rayons X qui pourraient engendrer une augmentation du risque de développer un cancer thyroïdien. On a pu aussi noter une augmentation du risque chez les personnes consommant beaucoup de poissons ou de fruits de mer, notamment chez les femmes de pêcheurs. Lorsque l'on est exposé à une carence en iode, il se peut que l'on voit apparaître un goitre endémique, qui pourrait favoriser l'apparition d'un cancer de la thyroïde. Il ne faut bien sûr pas négliger les antécédents familiaux et les maladies thyroïdiennes survenues au cours de la vie qui sont très dépendantes des facteurs hormonaux. On associe très fréquemment les nodules de la thyroïde, les goitres et la thyroïdite d'Hashimoto comme déclencheurs d'un possible cancer de la thyroïde.

Cancer de la thyroïde : Le diagnostic

Pour diagnostiquer un cancer de la thyroïde on utilise dans la plupart des cas la palpation. Ainsi le médecin, par le toucher, recherche de nombreuses informations sur la présence potentielle d'un nodule, ainsi que sur le volume, la forme, la sensibilité et la dureté de la glande thyroïde. Rappelons que la plupart des nodules sont bénins mais malgré cela, les formes les plus fréquentes d'apparition du cancer de la thyroïde sont à l'origine provoquées par un nodule thyroïdien.

Dans certains types de cancers thyroïdiens, la calcitonine est un bon révélateur (notamment pour les cancers de type médullaire). On procédera donc ainsi à une analyse biologique du taux de TSH qui a une incidence directe sur la production d'hormones thyroïdiennes.

À l'aide d'une aiguille très fine, il est possible de prélever des cellules directement dans le nodule. Ainsi grâce à cet examen très fiable, il est possible de détecter un nodule malin d'un nodule bénin dans plus de 95 % des cas. On appelle cette technique la cytoponction.

Grâce à l'échographie de la glande thyroïde, il est possible de situer, de mesurer et d'évaluer la densité d'un nodule suspect. Certains nodules thyroïdiens étant très petits, on pourra également s'apercevoir s'il est associé à d'autres nodules.

On utilisera la scintigraphie que lorsque des symptômes d'hyperthyroïdie seront notables. Cette technique permettra la détection des nodules toxiques.

Cancer de la thyroïde : Le traitement

Lorsqu'un cancer de la thyroïde est détecté le principal traitement utilisé est la chirurgie. Dans ce cas là, on procède à l'ablation d'au moins la moitié de la glande c'est-à-dire le lobe sur lequel se trouve le nodule thyroïdien malin ou la lésion ainsi que l'isthme accolé à ce lobe. Bien entendu il arrive dans certains cas que l'on doive procéder à l'ablation de la glande entière on parle alors de thyroïdectomie totale.

À la suite de cette opération chirurgicale, lorsque la totalité de la glande a été enlevée, il convient de vérifier si des résidus de tissus fonctionnels persistent. Dans ce cas là, on administrera des doses d'iode 131 au patient, car les métastases issues des cancers de la thyroïde se fixent sur l'iode.

Bien entendu lorsque l'on a subi une ablation partielle ou totale de la thyroïde, cela perturbe le taux d'hormones présents dans notre organisme. Dans ces cas-là on procédera à une hormonothérapie par injection de thyroxine qui permettra par la même occasion d'inhiber la sécrétion de TSH. Ainsi par le biais de ce traitement hormonal il est possible de vivre tout à fait normalement sans thyroïde.

Cancer de la thyroïde : La surveillance

En ce qui concerne les cancers de type papillaires et vésiculaires, il faudra effectuer la surveillance tous les six mois pendant deux annnés, puis chaque année durant toute sa vie. En premier lieu, cette surveillance consistera à effectuer un examen clinique de la région cervicale et en second lieu d’y effectuer un dosage des hormones de la thyroïde et de la TSH qui elle ne devra pas être dosable, ainsi qu’un dosage de la thyroglobuline qui devra être effondrée.