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Peut-on devenir dépendant aux substituts nicotiniques ?

Peut-on devenir dépendant aux substituts nicotiniques ?

Vous avez décidé d’arrêter de fumer ? C’est une bonne chose, et pour cela vous aurez sans doute besoin de substituts nicotiniques. Le rôle de ces substituts nicotiniques est de remplacer la nicotine inhalée, associée à énormément de substances toxiques, par de la nicotine absorbée sans fumer. Il existe plusieurs méthodes pour arrêter de fumer : patchs, gommes, comprimés, pastilles, inhalateur, cigarette électronique et médicaments. Bien que jugés globalement efficaces, certains de ces substituts peuvent provoquer des effets de manque et de dépendance proches de la nicotine.

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Une dépendance très rare et relative

Il faut tout d’abord exclure une idée reçue chez de nombreux consommateurs et patients : les substituts nicotiniques n’entraînent pas de maladie ni de danger pour l’organisme. Quant au surdosage pour les formes orales – les gommes à mâcher par exemple – le dégoût immédiat est tel que l’on sait si vous dépassez la limite. Au pire, bouche pâteuse, palpitations passagères et diarrhée. Le seul véritable inconvénient est d’ordre psychologique. En effet, il n’est pas toujours très gratifiant de constater que vous êtes encore dépendant, au bout de quelques jours. Comme pour de nombreux traitements et médicaments, la solution réside dans le dosage. Dites-vous aussi que le bénéfice de l’arrêt du tabac est colossal pour la santé. Les médecins sont unanimes : c’est un prix acceptable à payer si, en échange, on arrive à arrêter de fumer !

Les raisons d’une éventuelle addiction

Ce n’est pas tant la nicotine contenue dans les substituts qui risque de rendre accro, mais son mode de diffusion. Avec les gommes à mâcher ou toute autre forme orale (pastilles sublinguales à sucer, ou inhalateurs), le temps entre la prise et la sensation de soulagement est très court. En gros, il faut compter dix minutes maximum pour que l’envie de fumer disparaisse. Et dès que le manque redevient trop fort, en moyenne une heure et demie à deux heures après, il suffit de dégainer un autre chewing-gum. Un rituel qui ressemble furieusement à celui de la cigarette…? À noter : il n’y a aucun risque de ce genre avec le patch qui, lui, délivre sa substance de façon quasi constante sans que vous ayez à vous en préoccuper.

Comment ne pas passer d’une dépendance à une autre ?

dépendance à la nicotine

La dépendance aux gommes n’est pas systématique, mais assez fréquente. Alors plutôt que vous en priver, vous pouvez suivre quelques stratégies pour réduire progressivement la consommation. Tout d’abord, ces méthodes ne sont à tenter que lorsque vous êtes à distance raisonnable de votre dernière cigarette (entre trois et six mois), et que vous vous sentez plus vulnérable. ?Diminuez le dosage : de 4 mg, passez à 2 par exemple.? Évitez d’utiliser la gomme comme un chewing-gum : mastiquez-la très lentement, en gardant votre salive le plus longtemps possible.? Notez les horaires de chaque prise, puis établissez une planification en les espaçant pour ne plus mâcher à l’envi. Remplacez les gommes que vous avez éliminées par une activité ou une récompense : une activité sociale, une pomme  ou un aliment que vous appréciez voire un footing. Afin de ne pas replonger pour de mauvaises raisons, essayez de manger équilibré et d’avoir une activité physique régulière. On le sait peu mais l’arrêt d’un substitut de tabac peut parfois entraîner les mêmes symptômes, très atténués quand même, que ceux de la cigarette.

Notre conseil

Et si vraiment vous n’y arrivez pas, n’hésitez pas à consulter un médecin tabacologue, qui vous prescrira éventuellement des traitements médicamenteux plus adaptés pour le sevrage.
 

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Nos conseils santé ne remplacent en aucun cas la consultation médicale. Seul un spécialiste peut établir un diagnostic et cela au cas par cas. Cependant nos conseils vous guideront vers le bon praticien.

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