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Explosion du nombre des « thérapeutes » non reconnus

Rédigé par , le 31 October 2017 à 09h56

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Certaines thérapies alternatives manquent de réglementation.

Certaines thérapies alternatives manquent de réglementation.

Le problème de la désertification médicale s’accentue dans l’Hexagone. Depuis une décennie, le nombre des médecins généralistes diminue sans cesse d’après le Conseil national de l’ordre des médecins. En dix ans, la France en compte 8,4% en moins. Ce qui favorise la prolifération des « thérapeutes » sans diplôme d’Etat. 

Des thérapies alternatives face à la pénurie de vrais médecins

Si le nombre des médecins généralistes est en baisse constante, celui des praticiens et autres spécialistes autoproclamés continue d’augmenter dangereusement. La Miviludes ou Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires a recensé sur le territoire plus de 4 000 psychothérapeutes hors réglementation, 800 kinésiologues, 200 biodécodeurs et 3 000 médecins liés à des mouvances sectaires.

La majorité de ces « thérapeutes » n’a pas de diplôme d’Etat officiellement reconnu mais est convaincue de faire le bien. Par contre, certains d’entre eux n’ont qu’un seul objectif, qui est de s’enrichir en usant de tromperies. Les principales victimes sont les sujets qui souffrent de maladies graves ou chroniques et sont fragiles psychologiquement.

Beaucoup de personnes sont intéressées par ces thérapies alternatives pour deux raisons bien distinctes. La première est la difficulté à trouver un médecin généraliste et obtenir un rendez-vous. La seconde est la confusion causée par l’appellation « thérapeutes ». En effet, ce terme n’est pas protégé. Ils vont jusqu’à se regrouper en centres de bien-être et font de la publicité.

Des formations certifiantes non réglementées et non contrôlées

Le Dr Serge Blisko, président de la Miviludes, pointe aussi du doigt les différentes formations qui ne font pas l’objet d’une certification et sont peu recommandables même si quelques-unes d’entre elles sont sérieuses. Leur nombre a explosé ces dernières années. Or, ces formations sont facilement accessibles aux chômeurs, aux salariés en reconversion professionnelle et aux employés en congé individuel de formation.

De plus, les participants à ces formations peuvent bénéficier de financements par le biais des OPCA ou organismes paritaires collecteurs agréés. Après seulement une dizaine d’heures de formation, ils se retrouvent sur le marché des soins quand un médecin doit faire au moins huit années d’étude et proposent des actes non couverts par la Sécurité sociale.

Malgré tout, il est important de ne pas stigmatiser l’ensemble des thérapies alternatives selon Annie Guibert, présidente du CCMM ou Centre contre les manipulations mentales. Associées aux traitements médicaux conventionnels, certaines de ces techniques contribuent réellement à un mieux-être. 

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La Rédaction

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