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L’incertitude scientifique sur les ondes électromagnétiques

Rédigé par , le 20 November 2018 à 12h20

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Nous sommes constamment exposés aux ondes électromagnétiques.

Nous sommes constamment exposés aux ondes électromagnétiques.

A notre époque, l’utilisation d’objets fonctionnant à l’aide des ondes électromagnétiques est monnaie courante. Certains sont même incontournables tels que les téléphones portables, les bornes WiFi et les objets connectés. Néanmoins, cet essor suscite beaucoup d’inquiétude depuis des décennies à cause de la nocivité supposée des ondes électromagnétiques.

Des études scientifiques rassurantes sur les effets à court terme

L’intérêt des scientifiques pour les effets des ondes électromagnétiques sur la santé est apparu avec le développement des téléphones portables au début des années 1990 aux Etats-Unis. Un homme a accusé un fabricant de téléphones d’être à l’origine du cancer de sa femme. S’ensuit un procès très médiatisé qui a éveillé la conscience collective. Pourtant, les expositions datent déjà des décennies auparavant.

Une vingtaine d’années plus tard, plus de 3 000 études ont été réalisées en laboratoire, mais aussi sur la population. La quasi-totalité de ces études in vitro et in vivo a toutefois révélé des résultats rassurants à court terme pour un niveau d’exposition faible. Les rares études qui ont montré des effets biologiques n’ont jamais été reproduites.

Par contre, les effets à long terme ne sont pas encore clairement définis. Selon Yves Le Dréan, biologiste à l’Institut de recherche en santé, environnement et travail ou IRSET, il n’existe pas suffisamment de données pour évaluer l’impact des ondes électromagnétiques sur la santé au bout de quelques décennies d’exposition et d’établir une nocivité avérée.

Des normes d’utilisation rigoureuses pour une protection maximale

Afin de limiter les risques liés à l’exposition aux ondes électromagnétiques, les objets utilisés au quotidien sont régis par des normes drastiques. Celles-ci sont déterminées par rapport aux effets thermiques des radiofréquences émises et reçues. Un Débit d’Absorption Spécifique ou DAS est attribué à chaque objet. En dessous de ce seuil, la quantité d’énergie apportée par les ondes électromagnétiques est négligeable.

En règle générale, les niveaux limites d’utilisation pour le grand public se situent entre 1 à 5% du maximum autorisé, soit le DAS divisé par 50. Pour les travailleurs, celui est divisé par 10. D’après Yves Le Dréan, les normes en vigueur de nos jours permettent encore de protéger de manière efficace la population contre d’éventuels risques sanitaires.

D’ailleurs, une étude menée par des chercheurs australiens a conclu que le développement de la téléphonie mobile n’a pas entrainé une augmentation du risque de cancers cérébraux sur les trois dernières décennies. Deux autres études, danoise et britannique, réalisées respectivement sur 3,2 millions personnes et 800 000 femmes, ont également abouti à cette même conclusion.

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La Rédaction

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