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La France interdit le dioxyde de titane dans les aliments

Rédigé par , le 19 April 2019 à 11h58

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Le E171 est utilisé comme colorant dans de nombreuses confiseries.

Le E171 est utilisé comme colorant dans de nombreuses confiseries.

Présenté sur les étiquettes sous les sigles E171 ou TiO2, le dioxyde de titane est un additif utilisé dans les produits de consommation courante. Il est omniprésent dans les cosmétiques, les médicaments et les aliments. En vertu du principe de précaution, le gouvernement interdit son utilisation dans les denrées alimentaires.

Suspension de la mise sur le marché des aliments contenant l’E171

Le dioxyde de titane est un additif alimentaire utilisé comme colorant et opacifiant dans les confiseries comme les chocolats, les bonbons, les chewing-gums, etc. De même, l’industrie agroalimentaire s’en sert dans la fabrication des sauces d’assaisonnement, des plats préparés, des yaourts, etc. Suspecté d’avoir des effets indésirables sur la santé, la France va l’interdire d’ici le 1er janvier 2020.

Cette décision a fait l’objet d’un communiqué commun des ministres de l’Economie et de la Transition écologique, qui se sont rangés derrière l’avis de l’ANSES ou Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation. Des experts de l’agence ont effectué une méta-analyse de 25 études sur la toxicité de l’E171.

En raison du manque de données scientifiques, ils sont arrivés à la conclusion qu’il est à ce jour impossible de confirmer ou d’infirmer les suspicions sur le potentiel cancérogène de cet additif alimentaire. En plus, aucune dose journalière admissible n’a encore été déterminée,  c'est-à-dire la quantité qu’un individu de 60 kg est autorisé à ingérer quotidiennement sans faire courir de risque à sa santé.

Présence de nanoparticules susceptibles de pénétrer dans les cellules

L’utilisation du dioxyde de titane dans l’industrie agroalimentaire n’est pas récente. L’E171 est autorisé depuis les années 1960. Toutefois, les craintes concernant sa toxicité ne datent que de quelques années. Plusieurs travaux ont montré que cet additif alimentaire est constitué de nanoparticules. Leur taille dix fois inférieure au diamètre moyen d’une cellule leur confère la capacité de traverser les barrières biologiques.

Selon Eric Houdeau, chercheur au centre de recherche en toxicologie alimentaire de l’INRA à Toulouse et coauteur d’une étude publiée en 2017, les nanoparticules composant l’E171 vont s’accumuler au fil des années dans les organes comme la rate, le foie et les parois de l’intestin. A terme, cela risque d’avoir un impact négatif sur la santé.

Pour l’heure, l’arrêté ministériel porte sur la suspension des aliments contenant du dioxyde de titane. Celui-ci ne concerne pas les autres produits tels que les cosmétiques, les médicaments, les dentifrices, etc. Son interdiction définitive va dépendre de l’Union européenne. L’ANSES recommande l’utilisation des produits de remplacement « sûrs et équivalents » en attendant de n en attendant de nouvelles études.

Sources : Le Figaro

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La Rédaction

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