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Produits capillaires, des risques d’allergies graves

Rédigé par , le 14 June 2019 à 12h03

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Les persulfates contenus dans certains produits capillaires peuvent provoquer de graves allergies.

Les persulfates contenus dans certains produits capillaires peuvent provoquer de graves allergies.

La décoloration des cheveux est une pratique courante pour cacher des racines disgracieuses, changer de tête, etc. Si les résultats sont indéniables sur le plan esthétique, la décoloration n’est pas sans risque. L’Agence nationale de sécurité sanitaire met notamment en garde contre la présence des substances persulfates dans les produits capillaires.

Un véritable danger pour l’ensemble des utilisateurs

Dans un communiqué daté du 12 juin dernier, l’ANSES recommande de réduire au maximum et dans les plus brefs délais l’utilisation de substances persulfates dans les produits capillaires, en particulier les produits de décoloration capillaire. Des travaux d’expertise sur le sujet ont révélé des risques avérés pour la santé, tant pour les professionnels de la coiffure que pour les consommateurs.

Les substances persulfates sont des produits sensibilisants susceptibles de causer des allergies respiratoires et cutanées graves. Elles constituent la deuxième cause d’asthmes professionnels dus à des expositions à des produits chimiques, le premier étant les ammoniums quaternaires. Le Réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles a répertorié plus de 1 000 cas de 2001 à 2015.

Selon toujours le communiqué de l’ANSES, les résultats de ces travaux sont confirmés par les données provenant d’autres agences sanitaires européennes. Outre les asthmes professionnels, elles ont relevé des cas de dermatites allergiques, de rhinites, et autres maladies respiratoires. Certains ont même été victimes de choc anaphylactique, une réaction brutale qui engage le pronostic vital.

Pour une règlementation beaucoup plus contraignante

La grande majorité des maladies professionnelles recensées concerne les coiffeurs, dont 25 % ne sont encore que de jeunes travailleurs ou des apprentis. L’exposition se produit à toutes les étapes de la manipulation des produits capillaires, de la préparation au rinçage, en passant par l’application. Les consommateurs ne sont pas épargnés en les utilisant chez eux ou dans un salon de coiffure.

Les conséquences sont lourdes, surtout chez les professionnels de la coiffure. Les dégâts sur la santé peuvent devenir de véritables handicaps dans la vie quotidienne. Ce qui les contraint la plupart du temps à une reconversion professionnelle forcée. Matthieu Schuler, directeur de l’évaluation des risques à l’ANSES, regrette ainsi que les coiffeurs portent rarement gants et masque.

A l’heure actuelle, il n’existe aucune obligation concernant les produits de décoloration d’un point de vue règlementaire. L’Agence sanitaire est ainsi favorable à un étiquetage obligatoire. Une analyse technique et scientifique est également nécessaire pour déterminer avec précision dans quelles conditions et proportions les substances sulfates peuvent être utilisées sans risque pour la santé.

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La Rédaction

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