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Une application smartphone pour mesurer la pollution de l’air

Rédigé par , le 12 August 2014 à 11h52

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Une application Android et pour iPhone a été lancée par l’Union Européenne pour mesurer le niveau de pollution de l’air. Cette appli a été conçue par le consortium EveryAware dans le but de sensibiliser la population aux dangers de la pollution et d’aider les scientifiques à combattre le problème. 

L’application AirProbe est combinée à un capteur pour mesurer la qualité de l’air

L'application pour smartphone, AirProbe, combinée à un petit capteur mesure la qualité de l’air. Le petit boitier enregistre les taux d’ozone, de suie et d’autres polluants présents dans l’air environnant. Il peut facilement se glisser dans un sac ou un panier de vélo grâce à sa petite taille et sa batterie. Il se connecte au téléphone via Bluetooth. Les données sont collectées en temps réel et sont ensuite envoyées à un serveur central pour les partager avec des scientifiques, des personnes intéressées, le gouvernement…

A l’origine de ce projet, plusieurs partenaires de la Belgique, de l’Allemagne, de l’Italie et du Royaume-Uni se sont alliés et ont partagé leurs connaissances et leurs expertises, des sciences sociales aux sciences de l’environnement informatique. L’Union Européenne, intéressée par le projet, a investi à hauteur de 2 millions d’euros.

Le projet s’est basé sur le principe de science participative, tout le monde peut apporter son aide en téléchargeant l’application et en se munissant du capteur. Les données sont ensuite accessibles par toute personne qui le souhaite et notamment par des chercheurs. Cela est rendu possible par la simplicité des outils et leur précision. L’objectif est de sensibiliser aux risques de la pollution, qui aurait provoqué près de 400.000 morts prématurées en 2010 dans l’Union Européenne. Par ailleurs, la pollution augmente les coûts médicaux et réduit la productivité économique des pays en plus de détériorer les bâtiments et les récoltes. Un second but est de permettre une meilleure analyse des tendances de pollution et d’informer convenablement les organisations et le public.

300 bénévoles ont testé le projet dans différentes villes

Pour l’instant, le système a été testé par plus de 300 bénévoles à Londres, Anvers, Kassel et Turin. Ces « Air » ambassadeurs ont recueilli près de 28 millions de points de mesure collectés par GPS qui aideront les chercheurs à analyser la pollution. Ils ont donné leur avis et leurs sentiments sur le projet. Certains ont conseillé de rendre le boitier du capteur plus petit, d’autres de le concevoir résistant à l’eau. « Il est intéressant de voir la différence entre le sentiment que nous avons, notre perception et  les données réelles », a expliqué un participant. «Même les grandes rues n'étaient pas aussi polluées que je le pensais avant de participer».

Pour élargir le concept à la consommation publique, une production en masse du boitier est nécessaire. Le professeur Vittorio Loreto, un chef de file de la recherche à la Fondation de l'ISI à Turin, s’est exprimé sur l’avenir envisageable du système AirProbe. « Pour le moment, j'imagine une boîte de capteur beaucoup plus petite, idéalement intégrée dans nos vêtements et objets. L'intégration avec les smartphones est bien sûr également envisagé, mais sur une période plus longue. Tout dépend des entreprises qui sont intéressées dans la production du capteur, et combien les fabricants de smartphones sont prêts à investir ».

Une application similaire a été développée par le même consortium des 5 entreprises de mesures et de modélisation de l’environnement. Il s’agit de WideNoise qui permet de mesurer la pollution sonore. Elle a déjà été utilisée par plus de 10.000 personnes.

Si vous êtes intéressés par le projet, il est possible de télécharger AirProbe et WideNoise à ces liens. 

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L'auteur
Céline Le Goff

Céline Le Goff

Rédactrice

Bio

Céline, étudiante en droit, a rejoint le journal pour l'été 2014 en tant que rédactrice. Voir plus

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