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Trop de protéines animales dans les assiettes des écoliers

Rédigé par , le 06 December 2017 à 12h26

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Les menus des écoles contiendraient trop de viande.

Les menus des écoles contiendraient trop de viande.

Consommer trop de viande est nocif pour la santé. Selon le Centre international de recherche sur le cancer, cela accroît de 18% le risque de cancer colorectal. Abuser de la viande peut également favoriser la dépression. Pourtant, Greenpeace vient d’alerter sur la présence excessive de viande dans les assiettes des écoliers. 

Surconsommation inquiétante de viande et de produits laitiers

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation recommande 4,8 à 11,6 grammes de protéines au déjeuner pour les enfants âgés de 3 à 11 ans. Cependant, Greenpeace révèle dans son rapport publié le 4 décembre que les assiettes servies dans les cantines scolaires en contiennent entre 20 à 26 grammes. D’après cette ONG, cet apport est deux à quatre fois supérieur aux recommandations de l’ANSES.

Pour parvenir à ce constat, Greenpeace a confronté les recommandations du Groupe d’étude des marchés restauration collective et nutrition ou GEM-RCN et celles de l’ANSES. Chaque jour, les 6,8 millions d’élèves mangeant dans les restaurants scolaires se voient proposer de la viande, du poisson, du fromage et du yaourt, des menus pas toujours équilibrés.

Ajouté à la quantité de protéines animales consommées en dehors de l’école, cela est jugé trop excessif, ce qui n’est pas sans conséquence sur la santé. La surconsommation de viande et de produits laitiers favorise en effet les problèmes de surpoids chez les plus jeunes. En outre, cela les expose aux résidus d’antibiotiques et aux polluants organiques.

Améliorations nécessaires des recommandations nutritionnelles

Greenpeace accuse dans son rapport les lobbies de l’agro-alimentaire de faire pression sur le GEM-RCN, cellule du Ministère de l’Economie chargée de conseiller les cantines publiques aux achats publics de denrées alimentaires. Rien de très surprenant pour l’ONG lorsque près du tiers de ses membres est composé par des professionnels de la restauration collective et des représentants des filières animales.

Greenpeace insiste ainsi sur la nécessité de revoir à la baisse les recommandations du GEM-RCN. A ce titre, une modification profonde de son fonctionnement et de sa gouvernance est préconisée. De même, l’ONG suggère d’intégrer les impératifs de santé et d’environnement dans les nouvelles méthodes qui vont servir à l’élaboration des futures recommandations en termes de nutrition.

Par ailleurs, Greenpeace propose l’intégration de deux repas végétariens par semaine d’ici à 2020. Pointé du doigt pour son faible engagement, l’Etat a souhaité rappeler par le biais du ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert, que l’objectif de 50% de produits locaux et bio, d’ici à 2022, dans la restauration collective fera bientôt l’objet d’un projet de loi. 

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La Rédaction

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