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Légère hausse du nombre d’avortements en France pour l’année 2013

Rédigé par , le 01 July 2014 à 14h07

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IVG contraception avortements

La Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) a publié vendredi dernier 27 juin les résultats de son rapport annuel sur les IVG en France. La tendance est à la hausse. 

Il y a quelques semaines, des centaines de milliers de personnes se mobilisaient dans les rues des grandes villes européennes, plus particulièrement en France et en Espagne pour militer contre l’avortement qu’ils considèrent comme un meurtre. Quoi qu’il en soit, cela reste un droit pour lequel des centaines de femmes, menées par Simone Veil,  se sont battues en France. Près de 40 ans après le vote de la loi dépénalisant cet acte, ce sont presque trois françaises sur cent qui interrompent leur grossesse.

Une hausse de 4,7 % des IVG

Depuis plusieurs années, les chiffres des IVG (interruptions volontaires de grossesse) étaient restés relativement stable. Aujourd’hui, la Drees indique qu’« en 2013, le nombre total d’IVG en France métropolitaine à la date du 13 mars 2014 a augmenté de 4,7 % par rapport au chiffre de 2012 alors qu’il diminuait légèrement ces dernières années ».

En 2012, ce sont 219 000 interruptions volontaires de grossesse qui ont eu lieu dont 207 000 en France métropolitaine. Ce sont les femmes entre 20 et 24 ans qui avortent le plu. Le nombre d’avortements varie également en fonction des régions, l’Ile-de-France et le Sud étant en tête.

La moitié des IVG sont médicamenteuses

Il existe deux moyens de procéder à un avortement, en fonction du stade d'avancement de la grossesse. Avant neuf semaines, il est possible d’avoir recours à la solution médicamenteuse, moins compliquée et moins douloureuse que l’IVG chirurgicale qui exige une demi-journée d’hospitalisation.

En France, c’est une intervention sur deux qui est médicamenteuse. Elle représente 49 % des IVG effectuées en centre hospitalier. Un avortement peut également se réaliser hors hôpital, dans les centres de planification ou d’éducation familiale. Cependant, ces pratiques restent très cantonnées à la métropole, les DOM-TOM ne profitant pas vraiment de ce genre de dispositif.

Plusieurs explications à cette hausse

Cette hausse des interruptions volontaires de grossesse peut s’expliquer par plusieurs facteurs, comme le décryptent les auteurs de l’étude : « Un contexte marqué par la gratuité des IVG depuis le 31 mars 2013, l’augmentation en 2013 de la rémunération des établissements hospitaliers qui pratiquent une IVG et le débat concernant les moyens de contraception ayant eu lieu un an avant ».

En effet, les femmes sont de plus en plus informées concernant les moyens de contraception classiques ainsi que ceux d’urgence. Chaque année, 1.2 millions de pilules du lendemain et du surlendemain sont vendues en France. 

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L'auteur
Emmylou Drys

Emmylou Drys

Rédacteur

Bio

Emmylou Drys est rédactrice, spécialisée dans les questions médicales.Voir plus

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